Le président Bachar el-Assad a estimé, le jeudi 12 janvier, que les réunions syro-turques en cours, sous l’égide de la Russie, devraient avoir pour objectif «la fin de l’occupation» turque du territoire syrien «pour être fructueuses», selon un communiqué de la présidence à Damas, cité par l’AFP.
Il s’agit du premier commentaire de Bachar el-Assad, qui recevait Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine sur la Syrie, au sujet des récentes rencontres entre responsables turcs et syriens après une rupture de plus d’une décennie.
Une coordination nécessaire
Une réunion tripartite a notamment eu lieu en décembre à Moscou entre les ministres turc, syrien et russe de la Défense, la première depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Le président syrien a estimé que «ces rencontres tripartites, pour qu’elles soient fructueuses, doivent être basées sur une coordination et une planification préalables entre la Syrie et la Russie», et avoir pour objectif de «mettre fin à l’occupation (turque en Syrie) et au soutien au terrorisme».
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, qui se trouve au Rwanda, a affirmé jeudi qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays se tiendrait «le plus tôt possible, peut-être début février».
Mi-décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué qu’il pourrait rencontrer son homologue syrien avec lequel il entretenait de bonnes relations avant 2011.
Voisine de la Syrie, la Turquie a été depuis plus d’une décennie le soutien politique et militaire le plus important de l’opposition syrienne, dont des formations takfiristes, considérées comme «terroristes» par Damas.
La Turquie a lancé depuis 2016 trois offensives sur le sol syrien contre les forces kurdes dans le nord, qui lui ont permis de contrôler une bande frontalière, une «occupation» dénoncée par Damas.