Les exportations du pétrole iranien sont en théorie limitées depuis que l’ancien président américain Donald Trump a quitté en 2018 l’accord nucléaire de 2015 et a réimposé des sanctions pour limiter les revenus des exportations pétrolières de l’Iran.
Les exportations ont cependant augmenté pendant le mandat de son successeur, Joe Biden, qui a cherché prétendument à relancer l’accord nucléaire, et ont atteint leur plus haut niveau depuis 2019 selon certaines estimations, et ce, malgré des vents contraires tels que le blocage des négociations sur le nucléaire iranien et la concurrence du brut russe à prix réduit.
Une consultante en énergie SVB International a déclaré que les exportations de brut iranien en décembre étaient en moyenne de 1,137 million de barils par jour, en hausse de 42 000 barils par rapport à novembre, ce qui indique le chiffre le plus élevé en 2022, selon SVB sur la base des estimations données précédemment.
« La baisse de la demande chinoise et l’approvisionnement de la Russie en Chine ont constitué un défi majeur pour Téhéran et la majeure partie de son pétrole est toujours destinée à l’Extrême-Orient, surtout à la Chine, et ce d’autant plus que l’Iran aide le Venezuela à exporter son pétrole », a déclaré à Reuters Sara Vakhshouri de SVB.
Le consultant Petro-Logistics, qui suit l’approvisionnement en pétrole, a déclaré qu’il observait également une tendance à la hausse des exportations de brut iranien qui, selon lui, ont atteint en décembre leur plus haut niveau depuis mars 2019.
Kpler, une société de renseignement sur les données, a estimé les exportations du brut iranien à 1,23 million de barils par jour en novembre, le plus haut depuis août 2022 et presque à égalité avec le taux en avril 2019 de 1,27 million de barils par jour, bien qu’elles aient glissé juste en dessous d’un million en décembre.
En outre, l’année dernière, l’Iran a élargi son rôle au Venezuela, également sous sanctions américaines, en envoyant des cargaisons de pétrole léger pour le raffinage et des diluants pour produire des qualités de brut exportables, a rapporté Reuters.
Selon un autre analyste mené par Vortexa, une société d’analyse de pétroliers, les importations chinoises de pétrole iranien en décembre ont atteint un nouveau record de 1,2 million de barils par jour, en hausse de 130 % par rapport à l’année précédente.
En réponse à la question de Reuters sur les achats records de pétrole iranien par la Chine, le service de presse du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la coopération légitime et raisonnable entre la Chine et l’Iran dans le cadre juridique international méritait le respect et la protection.
Source: Avec PressTV