Nouvelle manœuvre des Occidentaux pour protéger les armes envoyées en Ukraine des attaques aériennes russes : les stocker dans les centrales nucléaires, désormais contrôlées par l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Le Service du renseignement extérieur (SVR) russe a annoncé le lundi 23 janvier avoir des informations solides, quant au stockage par l’Ukraine d’armes envoyées par les pays de l’Axe atlantiste dans les centrales nucléaires.
Selon la professeure universitaire et juriste franco-russe Karine Bechet-Golovko, cette information intervient alors qu’il est question dans les médias du renforcement de la présence de l’AIEA dans les centrales nucléaires ukrainiennes. Depuis l’arrivée de Rafael Grossi en Ukraine, le 16 janvier, la présence permanente des membres de l’AIEA sera multipliée par trois, précise Mme Bechet-Golovko dans un article publié sur Russie Politics.
Sur le site l’AIEA, il est question de missions permanentes « d’environ 11 à 12 personnes simultanément » lesquelles seront déployées dans les quatre centrales nucléaires en Ukraine, de l’Ouest et dans le Sud, ainsi qu’à Tchernobyl.
« Une entreprise sans précédent de l’organisation », selon l’analyste franco-russe qui rappelle le débarquement de Grossi à la centrale atomique de Zaporojiyé (Zaporijjia), en septembre 2022, au moment où elle faisait l’objet d’attaques ukrainiennes attribuées par les médias occidentaux aux Russes, qui occupaient cette centrale.
« Selon le directeur du Service russe de renseignement extérieur S.E. Naryshkine, le Service de renseignement extérieur a reçu des informations fiables, selon lesquelles les forces armées ukrainiennes stockent des armes et des munitions fournies par l’Occident sur les territoires des centrales nucléaires. Cela s’applique aux missiles les plus chers et les plus rares des forces armées ukrainiennes, à savoir les Hymars MLRS et les systèmes de défense aérienne étrangers, ainsi qu’aux munitions d’artillerie de gros calibre. Ce n’est que dans la dernière semaine de décembre 2022, que plusieurs wagons ferroviaires de marchandises mortelles ont été livrés de l’étranger via la gare de Rafalovka à la centrale nucléaire de Rivne (Rovno) depuis l’étranger », rapporte Karine Bechet-Golovko du site du service russe.
Sachant que les dirigeants russes ont plusieurs fois menacé de bombarder les dépôts d’armements ukrainiens et ceux envoyés par les occidentaux, le fait de les stocker dans les centrales nucléaires va leur rendre plus difficile la mission de les éliminer, au risque d’une catastrophe nucléaire généralisée.
« Le calcul est basé sur le fait que les forces armées russes, conscientes du danger d’une catastrophe nucléaire, ne frapperont pas les territoires des centrales nucléaires. Si une détonation à grande échelle d’entrepôts et la destruction d’une centrale nucléaire se produisent en raison de la faute d’un autre missile de défense aérienne ukrainien « égaré », alors le blâme pour la tragédie peut toujours être attribué à Moscou », a noté le service de renseignement extérieur russe.
Source: Médias