Le Liban a échappé au pire, c’est l’avis de Marlène Albarax, la directrice du Centre national de géophysique libanais, après le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé à l’aube de ce lundi 6 février la zone située entre la Turquie et la Syrie et a été pressenti par la majorité des Libanais. Par ailleurs, un autre expert syrien, Mohammad al-Assir, explique pourquoi ce tremblement de terre aurait pu être plus ravageur.
Le Liban sur la même faille que celle de la Turquie
Dans une interview avec la radio libanaise Nour, Mme Albarax a assuré que « le danger le plus grave a été écarté ».
Sachant que le pays du cèdre se trouve sur la même faille mouvante que celle de l’épicentre du séisme de ce lundi, Pazarcik dans le sud-est de la Turquie, notamment dans la région d’al-Yammouneh à l’ouest de la Bekaa. Cette région a connu en 1202 un tremblement de magnitude 7.5 qui a provoqué un affaissement sur le littoral, emportant avec lui plusieurs petites iles, a détruit les villes de Tripoli et Baalbek, et tué près d’un million de personnes au Liban, en Syrie, en Egypte, en Arménie, et en Turquie et l’ile de Sicile causant une vague de famine et des pandémies.
Selon les études, comme le séisme dans la zone de cette faille se renouvelle une fois toutes les 1000 années avec une marge d’erreur de 200 à 300 ans, il était prévu entre l’an 2000 et 2300. Il a finalement eu lieu en Turquie et semble avoir été mois nocif que s’il avait eu lieu au Liban.
Mme Albaraks a souligné que le danger pour le Liban après le tremblement de terre en Turquie située à 360 km de sa frontière s’est affaibli avec le temps.
Un autre tremblement de terre: très faible probabilité
Selon elle, « il y a une très faible probabilité que nous assistions à un autre tremblement aussi fort que celui que nous avons ressenti à l’aube aujourd’hui, avec un certain nombre de tremblements légers pourraient se produire ».
Elle avait auparavant expliqué que « le mouvement des plaques restera actif dans les couches de la terre pour atteindre un état d’équilibre, réduisant ainsi le nombre de tremblements et leur puissance »
« Les Libanais se sont comportés d’une manière appropriée lorsqu’ils ont évacué leur maison et sont descendus dans les rues. C’est ce qu’il faut faire en cas de tremblement de terre et ils ne sont retournés chez eux que lorsqu’ils ont appris que le danger s’était dissipé », a-t-elle dit pour par l’Agence nationale de l’Information (ANI). Dans plusieurs régions libanaises qui ont été secouées par des secousses, il y a eu des scénes de panique, mais aucune victime ni destruction n’ont été déplorées.
Selon la directrice du Centre national de géophysique, les premières 48 heures après le séisme sont les plus difficiles car il se peut qu’il y ait des secousses plus importantes faisant remarquer qu’il y en a eu 30 depuis l’aube de ce lundi et jusqu’au milieu de la journée.
Près de 300 répliques ont été recensées en Turquie pendant la journée.
Heureusement qu’il y a eu plusieurs séismes
Selon un autre expert en la matière, Dr Mohammad al-Assiri qui est le président de l’Association astronomique syrienne, il y a eu plusieurs séismes en Turquie, entre 4 et 5, d’une magnitude supérieure à 6 Richter.
« Le fait que les séismes se soient produits dans plusieurs endroits a empêché un séisme d’une magnitude supérieure à 8.4 et qui aurait causé une véritable catastrophe et aurait envahi tous les pays du Levant en plus de la Turquie, sur une grande superficie », a-t-il soutenu.
Estimant que la croute terrestre s’est dégonflée à travers cette multitude de séismes et de répliques qui leur ont succédé, il a écarté l’éventualité que ces secousses présagent un nouveau séisme car leur puissance baisse progressivement.
Source: Divers