« L’Iran a expulsé deux diplomates allemands persona non grata », a annoncé, mercredi 1er mars, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani accusant Berlin d’ingérence dans les affaires internes et judiciaires de l’Iran.
L’ambassadeur d’Allemagne a été convoqué au ministère des Affaires étrangères par le directeur général du département de l’Europe occidentale pour lui signifier que « la République islamique d’Iran agit fermement face aux demandes excessives » du gouvernement allemand, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Nasser Kanaani a déclaré que Téhéran donnait la priorité au dialogue et à l’interaction dans un climat de respect mutuel, mais que « l’adoption de méthodes alternatives serait inévitable si certains pays cherchaient à ignorer les positions de principe et la souveraineté nationale » de l’Iran.
L’Allemagne a appelé l’Iran à révoquer la peine de mort prononcée contre un ressortissant germano-iranien, Jamshid Sharmahd, qui dirigeait le groupe terroriste Tondar. Berlin avait convoqué cette semaine le chargé d’affaires iranien à Berlin et expulsé deux employés de l’ambassade d’Iran.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, est intervenue dans les affaires intérieures de l’Iran en accusant Téhéran d’avoir violé les droits d’un ressortissant allemand qui a été condamné en Iran pour avoir dirigé une organisation terroriste.
Par ailleurs, le gouvernement allemand a réagi au récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant les activités nucléaires pacifiques de la République islamique d’Iran, notamment le projet d’enrichissement de l’uranium dans les installations iraniennes de Fordo.
Dans un communiqué, le ministère allemand des Affaires étrangères a accusé l’Iran de créer des tensions et a exprimé les inquiétudes de Berlin quant au progrès des projets d’armements de la République islamique d’Iran.
Dans ce communiqué, le ministère allemand a fait état d’une étroite collaboration entre Berlin et ses partenaires américains et européens à l’encontre de la République islamique d’Iran qu’il a accusée de « semer l’instabilité dans la région » et de « livrer des drones à la Russie ».
Dans une autre partie de ce communiqué, le ministère allemand des Affaires étrangères a soutenu les fauteurs de trouble et des émeutiers en Iran.
En réaction à la décision de Téhéran d’expulser deux diplomates de l’ambassade d’Allemagne, le communiqué a cité : « La mesure était prévisible après l’expulsion de deux diplomates iraniens le 22 février, mais le gouvernement allemand ne pense pas qu’elle soit justifiée en aucune façon. »
Source: Press TV