Depuis le mercredi 16 août, Les deux seules centrales électriques qui alimentent le Liban à savoir celles de Deir Ammar (Liban-Nord) et Zahrani (Liban-Sud) sont à l’arrêt. Elles fournissaient jusqu’alors deux à quatre heures d’électricité par jour. Les autres heures de la journée sont ravitaillées par des générateurs privés ou des systèmes solaires qui ont proliféré ces dernières années.
La décision a été prise par la société Primesouth qui exploite ces deux centrales pour le compte d’Électricité du Liban (EDL), car cette dernière ne lui a pas encore payé ses arriérés. EDL a précisé quant à elle avoir demandé à la Banque du Liban de transférer la somme de 10 millions de dollars, ce qui n’a pas été fait.
Selon al-Manar, les arriérés de Primesouth s’élèvent à 85 millions de dollars. N’ayant perçu que deux millions, elle a continué à opérer avec ces deux centrales jusqu’au jour où elle a appris qu’une troisième centrale, celle de Zouk et Jiyyeh a touché une partie de ses arriérés alors qu’elle est à l’arrêt depuis deux ans.
Toujours selon les sources d’al-Manar, le ministre de l’Électricité par intérim Walid Fayyad qui poursuit cette affaire a confirmé la présence du fuel dans les deux centrales et assuré que l’EDL détient un fonds de 2000 milliards de livres libanaises au sein de la BDL.
Il est en contact avec toutes les parties pour garantir le paiement des arriérés de Primesouth et la continuité du paiement. Selon des médias libanais, il aurait promis de sécuriser la somme de 45 millions de dollars.
L’interruption du courant électrique menace d’autres secteurs qui lui sont dépendants. Ce jeudi, l’Office des eaux du Liban-Sud a annoncé que ses stations principales, ses puits et ses centres de distribution ne fourniront plus d’eau courante, et a demandé à ses abonnés de rationner l’eau.
Source: Divers