Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé la communauté internationale à empêcher un glissement vers une « guerre majeure » et un « effondrement des mécanismes de coopération internationale », considérant qu’il s’agit d’un » intérêt commun ».
Dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, Lavrov a déclaré : » L’humanité se trouve à la croisée des chemins et c’est à nous de déterminer comment l’histoire se développera ».
Lavrov a souligné « le regard méprisant avec lequel l’Occident considère le reste du monde au point de rompre ses promesses et ses engagements , y compris ceux écrits et juridiquement contraignants », rappelant « la description de l’Occident par le président russe Vladimir Poutine comme étant « l’empire du mensonge ».
D’autre part, Lavrov a déclaré que le développement militaire de l’OTAN dans la région Asie-Pacifique, dirigé contre la Russie et la Chine, provoque « le risque d’un nouveau foyer explosif de tensions géopolitiques, en plus des fortes tensions européennes ».
Cela s’ajoute à la création par Washington de mini-alliances militaro-politiques sous son contrôle, telles que l’ASEAN, la Tripartite entre les États-Unis, le Japon et la République de Corée, et le Quatuor entre Tokyo, Séoul, Canberra et Wellington.
Il a ajouté que « les États-Unis et certains pays de l’OTAN ont mené des exercices militaires, qui comprenaient l’utilisation d’armes nucléaires, soulignant que c’était « sans précédent depuis la fin de la guerre froide, et que l’objectif déclaré était d’infliger une défaite stratégique à la Russie. »
Lavrov a exprimé l’inquiétude de son pays face au renforcement de la militarisation des États-Unis et de leurs alliés en Asie dans la péninsule coréenne.
Quant à l’initiative du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, d’organiser un Sommet du futur l’année prochaine, Lavrov a expliqué que le succès de cet effort nécessite « un juste équilibre des intérêts de tous les pays membres, tout en respectant le caractère intergouvernemental de notre organisation ».
Il a appelé à la « nécessité » d’envisager des « méthodes plus équitables » pour former le Secrétariat des Nations Unies, ainsi que de reconsidérer les fondements de l’ONU créée après la Seconde Guerre mondiale.
Lavrov a ensuite commenté les événements dans le Caucase du Sud, affirmant que Bruxelles impose ses » services de médiation » à l’Azerbaïdjan et à l’Arménie, ce qui conduit à « la déstabilisation du Caucase du Sud en coopération avec Washington », soulignant l’engagement de son pays en faveur de la médiation et à promouvoir « une vie paisible là-bas ».
Lavrov a estimé que les tentatives « égoïstes » de la minorité occidentale de mettre l’Ukraine à l’ordre du jour des discussions internationales reléguent au second plan un certain nombre de crises régionales non résolues depuis des années et des décennies.
Lors d’une conférence de presse après la fin de son discours devant l’Assemblée générale, Lavrov a souligné que « le plan de paix entre la Russie et l’Ukraine du président ukrainien Volodymyr Zelensky était irréalisable ».
Il a expliqué : « Zelensky et ceux qui le dirigent à Washington, Londres et Bruxelles tentent de limiter les voies de paix à ce plan ».
Source: Médias