La situation dans la province de Deir Ezzor, à l’est de la Syrie est toujours aussi tendue.
Selon les médias, les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes ont repris les positions qui leur avaient été confisquées il y a deux jours par les milices tribales arabes dans les deux villes Dhiban et al-Tayyaneh.
(Images vidéo des combattants tribaux)
Les FDS avaient acheminé d’importants renforts militaires dans cette région ou les combattants des tribus avaient lancé une offensive après l’appel lancé par le chef de la tribu des Akidate Ibrahin al-Hafel.
Mais elles ont surtout obtenu le soutien des forces américaines qui leur ont fourni des services d’observation et de reconnaissance via les drones.
Plusieurs raids aériens ont été perpétrés par des drones à Dhiban, causant des pertes parmi les civils. Les combattants tribaux ont fini par se retirer.
« Les FDS ont utilisé contre les fils des tribus les armes fournies par la coalition qui leur a permis aussi d’utiliser leurs bases. Il en découle que la Coalition est responsable des crimes commis », a déploré le Bureau médiatique des « Forces des tribus et des clans ».
« Ce qui se passe dans la ville de Dhiban est une riposte naturelle de la part des fils des tribus aux crimes de FDS dans la région. Les tribus estiment que les FDS sont des forces d’occupation avec lesquelles il est impossible de cohabiter. Il n’y aura de stabilité à Deir Ezzor tant que les droits ne sont pas restitués et les chefs terroristes des monts Qandil ne seront pas expulsés de Deir Ezzor ».
Ce massif montagneux situé entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan iranien est connu pour être le sanctuaire du Parti des travailleurs kurdes et d’autres partis kurdes séparatistes.
Pour sa part, le Centre médiatique des FDS a accusé les milices tribales d’être de collusion avec le pouvoir syrien, qualifiant leurs combattants de « mercenaires ».
« Nos forces ont expulsé les mercenaires du régime syrien qui se sont infiltrés dans la localité de Dhiban sous la couverture de pilonnage de l’artillerie de la ville al-Mayadeen sur la rive occidentale de l’Euphrate », a-t-il accusé dans son communiqué.
Selon le journal libanais al-Akhbar, Les FDS accusent les forces tribales d’être appuyées par les forces régulières syriennes et par l’Iran afin d’obtenir l’aide des Etats-Unis.
Le quotidien estime en outre qu’elles craignent que les combats ne s’étendent vers les villages Est de la province de Deir Ezzor, surtout vers ceux de la tribu des Chai’tate dont les membres ont participé en grand nombre aux récents affrontements, de quoi rappeler la révolte des tribus qui avait eu lieu en 2020, au cours de laquelle les tribus avaient conquis toute la province orientale s’étendant de Kahil à al-Baghouz.
Source: Médias