Le chef du principal parti de l’opposition turque Kemal Kiliçdaroglu, a plaidé pour l’organisation d’un référendum sur l’attribution de la nationalité aux réfugiés syriens.
Selon le journal turc Hürriyet, le chef du le Parti républicain du peuple (CHP) au Parlement turc s’est adressé aux réfugiés syriens en ces termes :
« On avance divers chiffres au sujet du nombre des réfugiés syriens en Turquie. Mais ne doutez pas que votre nombre n’est pas moins de 4 millions de personnes. »
Kemal Kiliçdaroglu a mis en question la décision des autorités turques d’octroyer la nationalité turque aux Syriens et exigé la tenue d’un référendum sur l’affaire.
L’an dernier, un député de son parti avait accusé le parti au pouvoir de vouloir opérer un changement démographique dans de nombreuses provinces turques pour des raisons purement électorales.
Le chiffre définitif de ceux qui pourraient être naturalisés n’est pas arrêté et le gouvernement reste évasif sur cette affaire. Il s’est contenté d’exclure la possibilité de naturaliser la totalité de ceux qui se trouvent en Turquie, estimé officiellement à près de deux millions et demi. Une première étape a été réalisée en avril 2016 et englobé quelque 252 Syriens vivants dans les camps depuis plus de 5 années. En juillet 2016, des médias turcs ont rapporté qu’Ankara pourrait naturaliser 300 mille Syriens, parmi les fortunés et ceux qui détiennent des diplômes .
L’affaire de naturalisation des réfugiés syriens est également soulevée au Liban où résident près d’un million et demi d’entre eux. Curieusement cette proposition est surtout faite par responsables onusiens, chaque fois qu’ils viennent dans ce pays, ainsi que par des dirigeants occidentaux.
Et à chaque fois, ces propositions soulèvent un tollé au sein de la classe politique dans les différentes communautés libanaises, qui soupçonnent aussi des velléités de changement démographique dans le but d’altérer l’équilibre actuel.
Source: Divers