Le journal américain The Washington Post a rapporté jeudi 30 novembre que le pape François a mis Israël en garde contre le terrorisme, dans un appel téléphonique dont la teneur n’a pas été divulgué auparavant.
Le journal a rapporté : « Alors que les bombes tombaient et que les chars s’enfonçaient profondément dans Gaza fin octobre, le président israélien Isaac Herzog a eu un appel téléphonique tendu avec le pape François. »
Il poursuit que « le président israélien décrivait l’horreur qui a frappé Israël suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre, lorsque le Pape a émis une réponse franche ».
« Il est interdit de répondre par le terrorisme », a déclaré le pape François, selon un haut responsable israélien au courant de l’appel, qui n’avait pas été rapporté auparavant.
Selon le journal, Herzog a protesté contre les propos du pape, tandis que ce dernier a poursuivi en affirmant que « les responsables de ce qui se passe devraient effectivement être tenus pour responsables, mais pas les civils ».
Le Washington Post estime que « cet appel privé clarifierait les interprétations israéliennes de la déclaration controversée de François, lors de sa réunion publique du 22 novembre sur la place Saint-Pierre, au cours de laquelle il a déclaré que le conflit allait au-delà de la guerre », assurant que « c’est du terrorisme ».
« En regardant les échanges diplomatiques, l’implication semblait claire : le Pape décrivait leur opération à Gaza comme une opération terroriste », conclut le WP selon lequel « les paroles publiques du pape ont provoqué la colère des groupes pro-israéliens, tels que l’American Jewish Committee, et ont ravivé les tensions entre certains dirigeants juifs et le Vatican ».
Le journal a souligné que certaines organisations pro-israéliennes s’inquiètent du fait que même si le Vatican a moins d’influence morale qu’auparavant, François a plus de potentiel que la plupart des dirigeants politiques pour influencer le sentiment mondial.
Source: Médias