Plusieurs centaines d’étudiants de Sciences Po ont été évacués par les forces de l’ordre après avoir manifesté, le vendredi 26 avril, dans le cœur de la capitale française, Paris, en solidarité avec le peuple palestinien, mais également contre la « complicité » d’Emmanuel Macron, dans le « génocide » israélien dans la Bande de Gaza, et pour dénoncer la « répression » des rassemblements de protestation par les forces de l’ordre.
« De Paris à Gaza, résistance! résistance ! », « Vive la Palestine », « Macron complice », sont, entre autres, les slogans scandés par les manifestants.
Depuis plusieurs jours, la prestigieuse institution connaît une mobilisation importante sur le sujet, avec des actions s’inscrivant dans le sillage de celles menées au sein des grandes universités américaines à Harvard, à Yale ou encore à NYU.
« On est là, on est là même si macron ne le veut pas nous on est là !
Pour l’honneur de la palestine et de tout ceux qu’on assassine même si macron ne le veut pas nous on est là. » pic.twitter.com/Dgcfe8Kwf4
— Ilan Gabet (@Ilangabet) April 26, 2024
Des médias français ont rapporté que des étudiants de Sciences Po ont occupé, vendredi, leur école pour dénoncer la situation dans la Bande assiégée de Gaza et protester contre la répression des manifestants par la police.
🚨 Avec gants coqués et casques, une milice d’extrême-droite israélienne tente d’attaquer les étudiants mobilisés à sciences po Paris en soutien à la Palestine !
Dégageons les milices racistes, soutien aux étudiants et étudiantes en lutte 🇵🇸 pic.twitter.com/UQOqFoyESO
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) April 26, 2024
Environ 150 étudiants s’étaient réunis, jeudi à la mi-journée, devant l’Institut d’études politiques (IEP) pour protester contre l’évacuation par les Compagnies républicaines de sécurité (CRS), dans la nuit, d’un campus de l’institut occupé par des étudiants pro-palestiniens, d’après les médias locaux.
Après plusieurs heures de mobilisation des étudiants ont manifesté aux abords de la rue Saint-Guillaume (7ᵉ arrondissement de Paris), certains occupant même dans un bâtiment de la célèbre école. Ils ont revendiqué leur soutien à la population palestinienne, bombardée dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, et demandé notamment à l’institut de dénoncer le génocide de l’armée d’occupation dans l’enclave.
Des garanties données par la direction de Sciences Po
Peu après, les étudiants qui occupaient l’un des bâtiments de l’établissement en sont sortis, à la suite d’un communiqué de Sciences Po Paris. « La direction a pris l’engagement d’organiser un townhall avec la direction et d’autres membres de l’institution ouvert à toutes les communautés de Sciences Po d’ici jeudi prochain et lors duquel toutes les questions pourront être posées et de suspendre les saisines de la section disciplinaire engagées depuis le 17 avril », indique Jean Bassères, l’administrateur provisoire, dans ce texte. « Compte tenu de ces décisions, les étudiants se sont engagés à ne plus perturber les cours, les examens ainsi que toutes les activités de l’institution », ajoute-t-il.
Rappelons que depuis le 7 octobre 2023, ‘Israël’ mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice pour »génocide ».
Des ONG des droits de l’Homme affirme que des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces d’occupation israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
‘Israël’ a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.