La police d’occupation israélienne a effectué, le dimanche 5 mai, une descente dans les locaux de la chaîne qatarie Al-Jazeera à Al-Qods occupée et confisqué tous les équipements peu après la décision du gouvernement israélien de fermer la chaîne.
« Nos inspecteurs, soutenus par la police, ont perquisitionné les bureaux d’Al-Jazeera à Jérusalem (Al-Qods occupée) et confisqué son matériel », a déclaré le ministre des Communications, Shlomo Karhi (extrême droite) sur son compte X.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche matin, que son gouvernement avait décidé de mettre fin aux opérations d’Al-Jazeera en ‘Israël’.
Le mois dernier, la Knesset (Parlement israélien) a adopté une loi autorisant la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera.
Basée à Doha, Al-Jazeera a dénoncé la décision du gouvernement israélien de fermer ses bureaux et l’a qualifiée d’« acte criminel ».
« Ironiquement, alors que le monde célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse, le gouvernement israélien a fermé les bureaux d’Al Jazeera, empêchant le public d’accéder à son contenu, au mépris des principes fondamentaux universellement reconnus de la liberté d’expression », a déclaré Al-Jazeera dans un communiqué.
La chaîne de télévision qatarie s’est engagée à utiliser toutes les voies légales disponibles à travers les institutions juridiques internationales pour protéger à la fois ses droits et ceux des journalistes, ainsi que le droit du public à l’information.
« Al Jazeera exhorte toutes les organisations de défense des droits de l’Homme et les médias concernés, à condamner les attaques répétées contre les journalistes et la presse par Israël et à demander des comptes aux responsables », ajoute le communiqué.
Al Jazeera, qui diffuse en arabe et en anglais, dispose d’un bureau en Palestine occupée et d’une équipe de correspondants travaillant toute l’année, couvrant notamment la guerre israélienne en cours contre la bande de Gaza, qui a couté la vie à 34 600 personnes depuis le 7 octobre 2023.
Le Hamas réagit
Dans un communiqué publié dimanche, le Hamas a qualifié de « violation flagrante de la liberté de la presse » la décision prise par le cabinet de Netanyahu de suspendre les activités d’Al-Jazeera.
Il a déclaré que « la décision de Netanyahu était une guerre contre les journalistes qui font l’objet du terrorisme d’État d’Israël et s’explique par ses efforts pour dissimuler la vérité sur la guerre contre Gaza ».
Le Hamas a ajouté que « les raids des forces d’occupation israéliennes contre Al-Jazeera et l’assassinat de 141 journalistes depuis le début de la guerre ont montré la vraie nature mensongère des fausses prétentions d’Israël sur la liberté d’expression ».