Les autorités de l’occupation israélienne ont libéré le mardi 9 juillet le prisonnier palestinien Moazzaz Abayat. Il est apparu avec le corps amaigri, se déplaçant avec difficulté.
Originaire de Bethléem, en Cisjordanie occupée, Abayat a déclaré dans une interview avec la chaine qatarie Al-Jazeera que le ministre israélien de Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, lui a piétiné le corps, le 4 décembre 2023, lors d’une visite à la prison d’Ofer, en Cisjordanie occupée. Il a ajouté y avoir subi des graves tortures et avoir été sévèrement battu lors de son arrestation fin octobre dernier.
Les détenus palestiniens affrontent la mort
Le Club des prisonniers a révélé qu’Abayat qui a passé 9 mois en détention administrative et a été libéré de la prison du Néguev en mauvaise santé, alors s’il ne souffrait d’aucun problème de santé avant son arrestation. Assurant que ses premiers mots après sa libération est qu’il a été victime de plusieurs tentatives de meurtre pendant de son arrestation.
« Abayat avait été arrêté à deux reprises avant sa dernière arrestation. Il est marié et le père de 5 enfants. Il ne souffrait d’aucune maladie avant son arrestation. Sachant que des milliers de d6tenus affrontent la mort dans les prisons de l’occupation », a précisé le Club.
Selon lui, les autorités israéliennes sont pleinement responsables de la situation dans laquelle se trouve le prisonnier et a renouvelé son appel aux institutions internationales des droits de l’homme « à assumer leurs responsabilités nécessaires face à la guerre de génocide en cours et aux crimes commis contre les prisonniers comme l’un des aspects de ce génocide ».
« À la lumière de l’agression contre les prisonniers, les autorités israéliennes continuent d’intensifier le crime de détention administrative, puisque le nombre de détentions administratives au début de ce mois a atteint au moins 3 380 détenus, dont des femmes et des enfants », a-t-il ajouté.
Il a précisé que « des centaines de détenus administratifs sont malades et la majorité d’entre eux sont d’anciens prisonniers ayant passé des années dans les geôles de l’occupation ».
Des milliers de prisonniers sont systématiquement torturés et affamés dans les prisons d’occupation, en particulier dans la prison du Néguev, à la suite de l’adoption par le ministre extrémiste de la Sécurité nationale d’une politique d’abus systématiques contre les prisonniers.
La peine de mort aux détenus
En avril dernier, Ben Gvir avait déclaré que l’application de la peine de mort aux prisonniers palestiniens qualifié « de terroristes » était la bonne solution pour faire face au problème de la surpopulation carcérale.
Ben Gvir, le chef du parti d’extrême droite Pouvoir Juif, a ajouté dans un message sur son compte sur la plateforme X qu’il était satisfait de l’approbation par le gouvernement israélien de sa proposition de construire environ un millier de lieux supplémentaires de détention des prisonniers palestiniens.