Une source sécuritaire yéménite a révélé pour la télévision d’information libanaise al-Mayadeen certaines caractéristiques du drone Yafa qui a été utilisé dans l’attaque contre Tel Aviv, dans la nuit de jeudi à vendredi.
« C’est une fabrication locale mais qui a été développée après que des Etats arabes ont intercepté les armes yéménites qui visaient Oum al-Rachrach (Eilat) depuis le 7 octobre 2023 ».
Ce responsable a assuré sous le couvert de l’anonymat que Sanaa dispose « d’un très grand nombre de spécimens » de ce drone, indiquant « que cette arme ne sera pas la dernière. Il y en aura d’autres qui entreront en action ».
Il a précisé que l’appareil peut traverser une distance de 2.000 km et qu’il est équipé de systèmes de brouillage et d’infiltration.
Commentant les déclarations américaines selon lesquelles l’armée américaine a intercepté 4 drones, cette source a assuré « qu’elles ne sont pas précises ».
Le responsable yéménite a repris les menaces du porte-parole des forces armée de Sanaa le général Yahia Saree. « La banque de cibles a Yafa est diversifiée, multiple et précise. Cette région ne sera plus jamais en sécurité ».
Et de préciser que l’attaque intervient dans le cadre « des démarches d’escalade devant lesquelles nous ne reculerons jamais ».
Et de conclure : « le Yémen ne compte pas se laisser influencer par des opérations de riposte et il continuera à viser sa banque de cibles ».
Un drone iranien
Interrogé par le journal israélien Maariv, Rotem Mi-Tal, PDG d’Asgard Systems, une entreprise spécialisée dans les technologies militaires, a affirmé que « le drone n’est pas une simple arme Houthi, mais un engin sophistiqué d’origine iranienne ».
« Il s’agit d’un drone iranien opéré par des terroristes Houthis, » explique-t-il, soulignant la stratégie à long terme de l’Iran dans le développement de drones à longue portée capables d’atteindre Israël, voire les États-Unis. »
Selon lui, « le drone utilisé dans cette attaque serait plus grand et plus avancé que les modèles précédents, possiblement équipé d’un moteur électrique pour une autonomie accrue et d’une charge explosive plus importante ».
Mi-Tal s’inquiète particulièrement de la capacité de cet engin à déjouer les systèmes de détection et de défense aérienne israéliens, soit par erreur humaine, soit grâce à une technologie de vol à très basse altitude. Cette attaque soulève des questions cruciales sur l’efficacité des défenses israéliennes face à cette nouvelle menace. Mi-Tal détaille les trois phases de réponse à une menace aérienne – détection, classification et interception – soulignant les défis posés par ces drones de nouvelle génération.
Source: Média