Dans une interview accordée à la télévision iranienne, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a violemment critiqué les groupes takfiristes wahhabites, estimant que s’ils avaient pu s’emparer de la Syrie, l’Irak et le Yémen, ils auraient détruit tous les lieux saints et les sites religieux.
« Les ancêtres des Wahhabites voulaient dans le passé détruire le tombeau du prophète entièrement. Seules la colère du monde islamique et la crainte de sa réaction les en ont empêchés », a-t-il dit durant l’entretien télévisé, a rapporté l’agence iranienne Tasnim News.
Sayed Nasrallah rappelle à cet égard ce qui s’était passé en 1925 lorsque des disciples du fondateur du Wahhabisme Mohammad Ben Abdel Wahhab en Arabie ont voulu détruire le tombeau du prophète Mohammad (s) qui se trouve à Médine, par respect d’un décret qui interdit les édifications sur les sépulcres et prohibe les « Ziarat », une prière dans laquelle les Musulmans adressent leurs salutations aux grands personnages de l’Islam décédés.
Selon le numéro un du Hezbollah, tout laxisme avec les groupes takfiristes qui s’inspirent des préceptes de l’école wahhabite les pousseraient à « détruire les tombeaux des prophètes et des apôtres, ainsi que le mausolée du prophète et des imams voire même la sainte Kaaba, comme ils l’ont fait en détruisant le tombeau du compagnon de l’Imam Ali, Houjr Ben Ouday dans la Ghouta de Damas ».
« Cette question fait partie des principes et des préceptes de la pensée et de la philologie de ces gens-la. S’ils le peuvent, ils pourraient détruire la sainte Kaaba », a-t-il précisé.
Depuis que le wahhabisme a été instauré comme religion d’Etat en Arabie, un grand nombre des sites religieux et historiques, dont ceux liés à la révélation de l’Islam ont été détruits.
Selon sayed Nasrallah, les martyrs de la Résistance islamique en Syrie et ailleurs « ont défendu l’Islam, tous les sacro-saints islamiques ainsi que l’honneur des Musulmans ».
« La lutte contre le terrorisme et les groupes takfiristes est une très grande guerre », a-t-il conclu.