Le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Charaa (Chareh- alias Abou Mohamad al-Jolani) a déclaré que le processus de l’édification de l’Etat syrien ne sera pas rapide.
« Cette mission ne sera pas rapide. La rédaction de la constitution nécessitera trois ans et l’organisation des élections transparentes nécessiterait 4 ans car ceci exige un recensement global de la population », a-t-il déclaré lors d’une interview avec la chaine de télévision saoudienne al-Arabiya.
Selon lui, « le changement radical des services et infrastructures pourrait se manifester dans un an, mais l’édification de la loi et des institutions sera l’essence du processus transitoire ». Ne nouveau chef des services de renseignement syrien Anas Khattab M. Khattab, nommé depuis deux jours a indiqué que « linstitution sécuritaire sera réformée après la dissolution de tous les services et leur restructuration de manière à honorer notre peuple ». 300 Syriens proches de l’ancien régime ont été arrêtés ces derniers jours, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Interrogé sur les récentes désignations dans le gouvernement transitoire, au cours desquelles ont été choisis comme ministres des membres de sa faction Hayat Tahrir al-Sham (ex-Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaida), Charaa a indiqué que « ceci est nécessaire pour garantir l’harmonie au sein du nouveau pouvoir ». « Les quotas politiques à ce stade auraient conduit à l’effondrement du processus de transition », a-t-il dit. Charaa a assuré que HTS sera dissoute officiellement durant un congrès national prévu.
Assurant que la prochaine étape verra l’administration du pays avec une mentalité de l’Etat, il a réitéré que la Syrie ne sera la source d’aucune menace pour aucun protagoniste régional ».
Concernant la question des Kurdes syriens, il a assuré qu’ils font partie de la Syrie et « la division du pays n’est pas une option ». La faction kurde des Forces démocratiques syriennes contrôle le tiers de la Syrie, avec le soutien des Etats-Unis qui disposent de quelque 2000 militaires dans une douzaines de bases, sous prétexte de combattre Daech qu’ils n’ont pas pu éradiquer durant ces dernières années.
Source: Médias