Les attaques « systématiques » d’Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des « actes génocidaires », a affirmé ce jeudi 13 mars une commission d’enquête des Nations unies.
« La Commission a constaté que les autorités israéliennes ont en partie détruit la capacité des Palestiniens à Gaza – en tant que groupe – à faire des enfants, à travers la destruction systématique des soins de santé sexuelle et reproductive, ce qui correspond à deux catégories d’actes génocidaires », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les centres de santé délibérément visés
Selon l’ONU, un génocide est un crime « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », et cinq types d’actes peuvent être considérés comme constitutifs d’un génocide.
La commission affirme que deux d’entre eux concernent Gaza : les « mesures visant à entraver les naissances » et la « soumission intentionnelle » d’un groupe à des conditions d’existence « devant entraîner sa destruction physique ».
Le ciblage des installations de soins de santé reproductive, notamment par des attaques directes contre les maternités et la principale clinique de fécondation in vitro de Gaza, combiné à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, a eu un impact sur tous les aspects de la reproduction », a déclaré la présidente de la commission, Navi Pillay.