L’armée libanaise a démenti vendredi les allégations israéliennes selon lesquelles un officier de l’armée libanaise avait « collaboré avec le Hezbollah pour dissimuler le meurtre d’un soldat de la FINUL » en 2022.
Dans son communiqué, le commandement de l’armée a déclaré : « Un compte hostile sur les réseaux sociaux a prétendu qu’un officier de l’armée avait couvert les personnes impliquées dans le meurtre d’un membre de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en décembre 2022. »
Le communiqué affirme qu’il « dément ces allégations », soulignant que « les officiers militaires accomplissent leur devoir national et leurs missions avec intégrité et professionnalisme dans diverses régions du Liban. »
Le commandement de l’armée a souligné que « l’officier susmentionné (dans le récit israélien) a joué un rôle important dans la coordination avec la FINUL et la révélation des circonstances de l’incident » dans le cadre d’une étroite coordination continue entre l’armée et la FINUL.
« En revanche, l’ennemi israélien persiste dans ses attaques quotidiennes et ses violations de la souveraineté nationale, continue d’occuper le territoire libanais et de propager des mensonges, démontrant plus que jamais sa détermination à déstabiliser la sécurité intérieure du Liban », a conclu le texte de l’armée.
La Finul n’a aucune information
Dans ce contexte, le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, a déclaré que la FINUL ne dispose d’aucune information concernant le rapport israélien.
En réponse à une question de l’Agence nationale de presse (ANI), il a expliqué : « Concernant les procédures judiciaires relatives à l’assassinat du soldat Sean Rooney en décembre 2022, la FINUL a apporté son plein soutien aux autorités libanaises et irlandaises dans leurs procédures. »
Et de conclure que « la FINUL entretient d’excellentes relations avec les Forces armées libanaises et les autres institutions de sécurité libanaises. Elle continue de travailler en étroite coordination et en partenariat avec l’armée, conformément à son mandat, pour l’aider à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.»
Opposition israélienne et américaine à l’extension du mandat de la FINUL
Ces accusations interviennent alors que plusieurs médias rapportent qu’Israël et les Etats-Unis s’opposent à l’extension du mandat de la FINUL, déployée à la frontière libanaise avec l’entité sioniste depuis 1978.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar, aurait envoyé à son homologue américain Marco Rubio une lettre officielle demandant la fin de sa mission au Liban, a rapporté le journal Israel Hayom.
Il y affirme que la force intérimaire, initialement déployée de façon temporaire dans le sud, a échoué dans sa mission principale : empêcher le Hezbollah de s’implanter au sud du fleuve Litani.
Le gouvernement libanais a officiellement demandé mardi son maintien . « Toute limitation temporelle du mandat de la FINUL (…) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu’Israël continue d’occuper certaines portions du territoire libanais », a déclaré le président libanais Joseph Aoun.
Le vote crucial au Conseil de sécurité sur le renouvellement de son mandat est prévu le 29 août. Les États-Unis qui expriment des doutes sur l’efficacité et le coût de sa mission menacent de suspendre leur contribution financière, tandis que la France et la majorité des membres du Conseil défendent son maintien. Et les Nations unies défendent la pertinence de la Finul et insistent sur la nécessité de sa présence dans un contexte régional extrêmement volatile.
Dans une interview avec le journal libanais francophone l’Orient-Le-Jour, le porte-parole des opérations de maintien de la paix de l’ONU basé à New York a déclaré « qu’une diminution des fonds aurait un impact sur la continuité opérationnelle, la planification et la livraison en temps voulu des tâches prévues par le mandat ».
Il a précisé que la Finul avait découvert 293 caches d’armes entre l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en novembre 2024 et juillet 2025 er facilité le déploiement de 8 300 soldats des forces armées libanaises.
Source: Divers