La milice terroriste wahhabite Daesh (Etat islamique-EI), a commis un nouveau massacre à l’aube de ce jeudi, dans la province de Hama, au centre de la Syrie. Au moment où l’armée syrienne le délogeait de 12 villages de la province est d’Alep, et qu’il se trouve dans une mauvaise posture à Raqqa, les renseignements américains ont dit qu’il se prépare pour des attaques chimiques.
50 martyrs, dont 15 enfants
Plus de 50 personnes sont tombées en martyres, dont 15 enfants, dans l’attaque lancée à l’est du village de Aqareb, à partir de trois fronts.
Des sources médicales ont indiqué pour la télévision libanaise al-Mayadeen TV que 8 militaires syriens figurent aussi parmi les tués.
Ce chiffre diffère de celui de l’AFP, qui cite comme source l’OSDH, l’instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale et qui rend compte de 27 combattants supplétifs de l’armée syrienne tués. La version de l’OSDH ne signale pas le cas des 15 enfants tués.
L’AFP indique que la population de Aqareb est en majorité ismaélienne, une branche du chiisme.
Du côté de Daesh, Al-Mayadeen rend compte de 30 miliciens tués et de 4 ayant été capturés vivants. Alors que l’AFP indique qu’il a perdu 15 combattants sans préciser les arrestations.
Selon l’agence officielle Sana, citant une source hospitalière, qui rend compte de 52 morts et d’une centaine de blessés, la majorité des civils tués à Aqareb ont été décapités et leurs membres amputés. Alors que l’OSDH, indique pour sa part que trois des civils tués à Aqareb, un homme et ses deux enfants, avaient été décapités et le reste tués par balles.
Toujours selon l’OSDH, Daesh s’est emparé du village d’Aqareb et d’une partie de Maboujé et en dépit de l’arrivée de renforts, les forces gouvernementales n’ont pas réussi à le déloger les jihadistes.
12 villages conquis
Selon Média de guerre, ce carnage est intervenu au moment où l’armée syrienne infligeait des pertes importantes à Daesh dans la province est d’Alep où elle s’est emparé d’une douzaine de villages situés au sud de l’aéroport Jarrah.
Au cours des combats, quelque 14 militaires syriens ont péri dont un important officier, Ali Hassan Dalla. Commandant des opérations dans l’unité d’élites de l’armée syrienne Al-Fohoud (les panthères) dirigée par le général Souheil Al-Hassan, il avait été blessé 12 fois.
Daesh prépare le chimique
Par ailleurs, des sources au sein du renseignement américain ont affirmee que Daesh consolide ses capacités de production d’armes chimiques en Syrie.
Pour défendre les territoires qui échappent à son contrôle, il serait en train de rassembler tous ses experts en matière d’armes chimiques dans un nouveau site en Syrie, relate la chaîne de télévision CNN, selon Sputnik.
Cette nouvelle unité réunit des spécialistes venus de la Syrie et de l’Irak qui n’ont jamais travaillé ensemble auparavant se trouverait dans la vallée de l’Euphrate près de la ville de Mayadin. Le territoire est considéré comme la nouvelle « capitale » de Daesh, alors que son ancien bastion de Raqqa est soumis à une forte pression militaire de la part de la coalition et de la milice a majorité kurde des Forces démocratiques syriennes.
Des officiels du département américain de la Défense indiquent que de plus en plus de responsables de Daesh, ainsi qu’un grand nombre de ses techniciens, quittent actuellement Raqqa pour d’autres villes telles que Mayadin ou Deir ez-Zor.
Toujours d’après CNN, plus d’une quinzaine d’attaques chimiques ont eu lieu dans la zone de Mossoul-Ouest en Irak, depuis avril 2014. Les officiels militaires américains indiquent que les armes chimiques produites par Daesh se sont avérées bien moins efficaces sur le champ de bataille que les explosifs conventionnels.