Des membres de la délégation libanaise pour le sommet de Riyad ont assuré que la Déclaration de Ryad a été publiée à l’insu des pays qui ont participé à cette rencontre qui s’est tenue le dimanche 21 mai en présence du président américain Donald Trump.
Selon le journal libanais al-Akhbar, le ministre libanais des AE, Joubrane Bassil s’était informé bien avant le départ de la délégation libanaise vers la capitale saoudienne s’il y aurait un communiqué final, pour décider de décider à l’avance s’il allait y participer. La réponse des responsables saoudiens qui lui a été donnée est qu’ils s’en tiendraient exclusivement au communiqué publié au terme de la rencontre qui a réuni les pays du Golfe aux Etats-Unis.
Le Premier ministre Libanais Saad Hariri lui aussi donnait la même réponse à ceux qui le lui demandaient à Beyrouth.
Toujours est-il, indique al-Akhbar, dès son arrivée à Ryad, M. Bassil a de nouveau interrogé son homologue saoudien Adel al-Jubeir et obtenu la même réponse.
Ce n’est qu’au terme du sommet et après le départ de la délégation libanaise que des flashs d’information ont commencé à rendre compte d’une Déclaration de Ryad.
« Il s’avère aussi que les responsables saoudiens ne l’ont publié qu’après le départ de toutes les délégations qui étaient conviées », au sommet, estime un membre de la délégation libanaise. Selon lui certains pays arabes ou islamiques n’auraient pu admettre laisser passer un texte pareil qui s’en prend nommément à la République islamique d’Iran et en appelle à l’isoler, à l’instar de l’Algérie, du Pakistan, du Sénégal, et de l’Irak lesquels entretiennent de bonnes relations avec l’Iran.
Sachant que seul le Liban s’en est publiquement démarqué , dans un tweet publié depuis lundi par son ministre des AE, corroborré ce mardi par une déclaration du président Michel Aoun selon lequel « le Liban ne peut en aucun cas admettre de prendre partie avec quiconque et n’est pas disposé à jouer ce rôle ».
Néanmoins, il semble que Ryad ai voulu pressemment donner l’impression devant le président américain que tout les Etats islamiques partagent avec elle son animosité à l’encontre de l’Iran, ou lui vouent une totale obéissance. Sa manoeuvre sournoise n’en demeure pas moins d’une tentative de confisquer la décision des autre pays.