Le magazine américain « Foreign Policy» a révélé que l’accord entre les Etats-Unis et la Russie, entré en vigueur dans le sud de la Syrie dès le dimanche 9-7, interdit aux combattants appartenant à l’Iran et Hezbollah de se déployer aux frontières jordaniennes et du Golan occupé.
Citant trois sources diplomatiques, le magazine ajoute : « l’accord subvient aux besoins d’Israël et de la Jordanie en éloignant les forces iraniennes et du Hezbollah de leurs frontières».
Quelques anciens diplomates et observateurs américains se sont toutefois interrogés si l’accord serait vraiment appliqué. Ils ont fait part de leurs soupçons sur la capacité de la Russie à être une garante sure de la décision de cessez-le- feu qui inclut l’armée syrienne et ses alliés.
De plus, selon le même magazine, le diplomate retraité Gerald Feierstein s’est questionné : « Qui va imposer l’application de cet accord ? La Russie dictera-t-elle à l’Iran comment se comporter ? » M. Feierstein trouve qu’un tel accord ne sera jamais appliqué sans l’appui de l’Iran.
D’après lui, les Iraniens sont les plus proches aux positions du président syrien Bachar El-Assad. Il continue : « ce sont les Iraniens et leurs alliés qui combattent le plus férocement en Syrie et non la Russie ».
Concernant l’accord, il vise à interdire le contrôle syrien des régions situées au sud- ouest du pays en préservant les dispositifs de sécurité dans les zones contrôlées par les miliciens terroristes.
Une source officielle du département d’état américain pour les Affaires étrangères a indiqué pour la revue que « les Etats-Unis et la Russie oeuvrent toujours pour élaborer les détails de l’accord, dont la façon de surveiller son application, ainsi que les règles qui gèrent les régions de désescalade et la présences des observateurs ».
Le magazine américain affirme que des observateurs russes, américains et jordaniens, suiveront , par le biais d’une cellule d’observation à Amman, l’application de la décision du cessez-le-feu, sans qu’Israël ne soit officiellement partie prenante, malgré sa participation importante dans les discussions.
Finalement, le magazine assure que la conclusion de l’accord s’est faite sans avoir consulté l’armée américaine et le pentagone. Selon un officier militaire, ces derniers ne possèdent que quelques informations sur le sujet. De même il déclare : « l’armée américaine n’a pas encore décidé s’il y aura des patrouilles aériennes pour le mettre en vigueur».