Malgré les condamnations de la part des organisations des droits de l’Homme et de celles de l’opposition saoudienne, l’Arabie saoudite a élargi sa récente campagne d’arrestations pour y inclure des personnalités du système judiciaire, du milieu universitaire et des fonctionnaires publics, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
La campagne d’arrestations a visé des militants, des académiciens, des analystes politiques et économiques, des écrivains et même des poètes. Soit au total, 150 détenus: tous arrêtés sans que les autorités saoudiennes ne les imputent de charges officielles .
Selon le quotidien financé par le Qatar, alArabi aljadid, certains d’entre eux ont été transférés à la prison centrale de Riyad alors que d’autres vers la prison Haer, située dans le centre-ville de Riyad. D’aucuns ont été enfermés dans des appartements ou emmenés vers des lieux inconnus qui appartiennent à l’Etat et qui sont soumis directement au pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salman.
Selon des observateurs politiques, la véritable accusation dont fait l’objet ces détenus est leur refus de soutenir l’embargo contre le Qatar et de participer à la campagne médiatique contre cet émirat. Sans compter que certains s’opposent à la politique de réformes de Ben Salman.
Le site Global Research explique que » les récentes mesures de répression s’inscrivent essentiellement dans le cadre de la préparation à l’arrivée au pouvoir de Ben Salaman aussitôt l’annonce faite par le roi de son abdication ». Bref, il s’agit d’empêcher toute tentative de révolte ou d’opposition contre l’ascension imminente de Ben Salman au trône.
Le site confirme que cette campagne d’arrestations est différente des campagnes antérieures, car elle comprend diverses personnalités, notamment des dignitaires religieux, des journalistes et même des princes.
Toujours selon Global Research, les accusations de Riyad contre le Qatar et l’Iran, selon lesquelles ils complotent pour changer le régime , ne sont qu’une tentative pour détourner l’attention des préoccupations réelles. Car, au fond ceux qui sont réellement concernés par toute tension dans le pays, ce ne sont ni l’Iran ni le Qatar , mais plutôt les USA.
Source: Médias