Des manifestations pour protester contre la hausse des prix et le chômage ont éclaté dans la nuit de lundi 8 janvier dans plus de 10 villes du pays, notamment à Tebourba, Tunis, Gafsa, ou encore Sidi Bouzid, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Les protestations ont dégénéré en affrontements avec la police : un manifestant est mort dans la soirée à Tebourba, située à une quarantaine de kilomètres de la capitale, et cinq blessés.La mort de ce manifestant intervient alors que les protestations contre la vie chère se multiplient depuis quelques jours en Tunisie.
Les forces de police ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes dans les villes de Kasserine et Tellah, situées à la frontière algérienne.
Toujours selon alAlam, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant la hausse des prix et des impôts, exhortant le gouvernement à revoir ses décisions et à lutter contre la corruption.
L’union public tunisien pour le travail a estimé que les mesures prise par le gouvernement ont provoqué une flambée des prix sur divers produits de base, consommés quotidiennement par le citoyen tunisien. Il a mis en garde contre une escalade des protestations populaires pouvant exploser à n’importe quel moment.
Selon le site d’informations RFI Afrique, une campagne lancée par de jeunes activistes et intitulée « Fech Nestannew », « qu’est-ce qu’on attend ?» est derrière ces manifestations. Sa principale cible : la hausse des prix, consécutive à une nouvelle loi de finances qui augmente les taxes sur certains produits. Bien que les produits de première nécessité ne soient pas concernés, cette loi agit comme un catalyseur du ras-le-bol qui agite la population. L’inflation a atteint 6,4% en 2017.
Et cette vague de mécontentement semble inquiéter le gouvernement : selon le mouvement Fech Nestannew, des dizaines de militants ont été arrêtés la semaine dernière alors qu’ils distribuaient des tracts appelant à manifester.
Dimanche soir, quelques dizaines de jeunes relevant de Fech testannew avaient manifesté à l’Avenue Habib Bourguiba, pour appeler à la libération des activistes de leur collectif qui avaient été appréhendés dans plusieurs régions du pays, en train de griffonner sur les murs, des appels à la révolte contre la cherté de la vie.
La manifestation a été rapidement dispersée par la police, quand elle est arrivée devant le ministère de l’intérieur.
Source: Médias