Les dirigeants égyptien et saoudien ont exhorté le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à accepter l’accord de paix qui sera offert par les Etats-Unis, ont indiqué jeudi deux conseillers d’Abbas au site israélien i24.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont tous deux averti Abbas qu’il n’avait pas d’autre choix que d’être « pragmatique ».
Selon les conseillers, les Arabes doivent également accepter les nouvelles réalités et acquiescer aux demandes des États-Unis sous le président Donald Trump.
Les dirigeants égyptien et saoudien ont demandé à Abbas de ne pas être « têtu » et de ne pas continuer à « défier Israël et les Etats-Unis ».
Le chef de l’Autorité Palestinienne est maintenant sous pression tant sur le front étranger des pays arabes comme l’Egypte et l’Arabie Saoudite, que de sa propre circonscription qui est largement opposée aux mesures proposées par M. Trump.
La position de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite va à l’encontre de la position déclarée d’Abbas et de beaucoup de ses responsables.
« Il n’y a pas de valeur pour un Etat palestinien sans Jérusalem comme capitale », avait souligné Saeb Erekat, le principal négociateur palestinien à la radio palestinienne en janvier.
M. Trump a reconnu Jérusalem AlQuds occupée comme la capitale d’ « Israël » dans un discours prononcé à la Maison Blanche le 6 décembre, et a annoncé lundi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il pourrait assister à l’ouverture prévue de l’ambassade américaine à AlQuds en mai.
M.Abbas a été informé que les dirigeants arabes des Etats arabes, comme les Emirats Arabes Unis et la Jordanie, sont tous d’accord sur la « difficulté de tenir tête » à Trump et à Netanyahu simultanément, selon une source palestinienne.
M. Abbas a été conseillé par le prince héritier Mohammad ben Salman et le président El-Sissi de « prendre ce qui est offert », sinon il va regretter plus tard et il n’y aura plus rien à négocier dans quelques années.
Abbas a cherché une alternative aux pourparlers directs avec « Israël » et a refusé de considérer l’administration Trump comme un médiateur honnête pour les négociations depuis la déclaration de Trump sur Jérusalem AlQuds occupée.
Plan de Trump
Des diplomates arabes d’Egypte et d’Arabie Saoudite attendent de Washington qu’il annonce ses plans sur le Moyen-Orient dans les semaines à venir.
Le plan de paix de Trump n’a pas encore été officiellement annoncé, mais le journal saoudien Asharq al-Awsat, citant des responsables français non identifiés a récemment publié que le président américain présentera un plan diplomatique comprenant la reconnaissance d’un état palestinien non basé sur les lignes d’avant 1967, tandis que la vallée du Jourdain restera entre les mains des israéliens. La demande palestinienne d’un « droit au retour » ne sera pas mise en œuvre, et les « réfugiés palestiniens » seront indemnisés et resteront là où ils sont.
Le plan présumé stipule également que les grandes communautés juives de la Cisjordanie occupée resteront en place, mais certaines communautés plus petites seront évacuées. L’état palestinien sera démilitarisé et aurait une souveraineté limitée.
Source: Médias