La construction du gazoduc Force de Sibérie, d’une longueur de 3.000 km, destiné à acheminer le gaz russe vers la Chine, sera achevée d’ici la fin de l’année, annonce le géant russe Gazprom.
Le pipeline Force de Sibérie, l’un des plus grands projets entre la Russie et la Chine, sera construit d’ici la fin de l’année, a déclaré Vitali Markelov, le vice-président du comité de gestion de Gazprom.
«D’ici 2019, nous prévoyons d’éliminer les lacunes techniques après les tests», a-t-il indiqué.
Les analystes estiment que cela pourrait aider la Russie à devenir l’un des principaux fournisseurs de gaz naturel en Chine, à mesure que la demande augmentera dans le pays.
D’une longueur de 3.000 km, presque la distance séparant Paris de Moscou, le pipeline est l’un des plus longs du monde.
La première section de l’oléoduc s’étendra sur 2.200 km du champ de Chayandinskoye (Yakoutie) à Blagoveshchensk (frontière chinoise). La deuxième phase du projet comprendra la construction d’une section s’étendant sur environ 800 km du champ de Kovyktinskoye (région d’Irkoutsk) au champ de Chayandinskoye. La troisième étape prévoit l’extension de la capacité de transport de gaz entre le champ Chayandinskoye et Blagoveshchensk.
La Force de Sibérie, gazoduc encore en construction censé acheminer le gaz russe de la Sibérie de l’Est vers la Chine, reste un projet clé de la coopération énergétique entre Moscou et Pékin. Les négociations sur l’accord ont pris plus d’une décennie.
Fin décembre, le géant russe Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) ont annoncé leur intention de construire un autre gazoduc, cette fois-ci reliant l’Extrême-Orient russe à la Chine.
En mai 2014, les deux sociétés ont signé un accord-cadre de 30 milliards de dollars sur 30 ans pour fournir chaque année 38 milliards de mètres cubes de gaz russe à la Chine.
L’acheminement du gaz en Chine est un élément essentiel de la stratégie russe pour diversifier ses exportations de gaz. La Chine devrait devenir le plus grand consommateur de gaz dans les années à venir, dépassant les États-Unis. Ce pays en développement mise sur le gaz afin de réduire sa consommation de charbon et diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. En 2016, environ la moitié des importations chinoises de gaz était du gaz liquéfié, l’Australie étant son principal fournisseur.
Source: Sputnik