Deux Palestiniens ont été tués et un autre grièvement blessé dimanche dans une frappe de l’armée israélienne contre un poste d’observation du groupe de résistance palestinien, le jihad islamique, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé de l’enclave.
Les deux hommes Hussein al-Amour, 25 ans, et Abdel Halim al-Naqa, 28 ans, ont été tués par le tir d’un char, à l’est de Rafah, une ville située dans le sud de l’enclave palestinienne, a indiqué ce ministère.
En réaction, le Jihad a réaffirmé son droit à la riposte à cette agression israélienne dangereuse, soulignant qu’il ne renoncera pas à ce droit.
Samedi soir, l’aviation de l’occupation israélienne a procédé à des frappes contre deux positions du Hamas, a-t-on déclaré de sources sécuritaires palestiniennes.
L’une des cibles, à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, était des installations de la branche militaire du Hamas, selon ces sources. L’autre cible a simplement été décrite comme étant un site du mouvement de la résistance palestinienne dans le centre de ce territoire.
Un communiqué de l’armée d’occupation indique que ces frappes sont intervenues en représailles à une brève infiltration plus tôt dans la journée de manifestants palestiniens.
Au moins 116 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans l’enclave depuis le début des manifestations de la Marche de Retour, le 30 mars, selon de récents chiffres du ministère de la Santé dans la bande de Gaza.
Des jeunes palestiniens prennent d’assaut un poste israélien
Un certain nombre de jeunes ont réussi à s’introduire samedi, dans un poste militaire israélien à l’est du camp de réfugiés d’al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza.
Des sources palestiniennes ont déclaré à Quds Press qu’un groupe de jeunes palestiniens avait réussi à se faufiler dans un poste militaire israélien ce matin et à le brûler.
Les sources ont ajouté que le sniper israélien et sa machine sont sortis après l’incident du site militaire, qui a été brûlé, et se sont déployés dans la zone.
Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré qu’une force israélienne a identifié quatre Palestiniens qui ont franchi la barrière de sécurité dans le sud de la bande de Gaza et enflammé des pneus.
Un soldat israélien blessé succombe à ses blessures
Par ailleurs en Cisjordanie occupée, un soldat israélien grièvement blessé par un Palestinien non identifié, jeudi, est mort samedi 26 mai, a annoncé l’armée d’occupation israélienne dans un communiqué.
Le sergent tué était membre d’une unité des forces spéciales.
Selon des sources palestiniennes, le bloc de pierre lui avait été lancé sur la tête lors d’une opération dans la nuit de mercredi à jeudi visant à arrêter des Palestiniens dans le camp de réfugiés d’Al-Amari, près de Ramallah.
Les forces israéliennes mènent régulièrement des raids nocturnes contre les régions de Cisjordanie pour arrêter des Palestiniens.
Loi israélienne controversée sur la photographie des soldats israéliens
Entre-temps, le syndicat des journalistes palestiniens a qualifié de raciste la loi israélienne sur l’interdiction de photographier les soldats que l’occupation tente de faire adopter, en confirmant qu’elle porte un coup sévère à la profession de la presse, et légitime les pratiques criminelles commises par l’armée d’occupation contre le peuple palestinien.
Le syndicat a estimé que le débat à la Knesset dimanche sur le projet de loi qui interdit de filmer des soldats israéliens pendant l’exercice de leurs fonctions sous peine de prison ferme de 10 ans, signifie dans la pratique accorder une légitimité à l’armée d’occupation de commettre d’autres crimes sans possibilité d’être documentés par des journalistes ou même des militants des réseaux sociaux. Il s’agit, selon le syndicat d’une tentative d’échapper à la punition et la justice internationale, créée par la mentalité raciste du ministre de la guerre, Avigdor Lieberman et d’autres chefs d’occupation impliqués dans des crimes contre les Palestiniens.
Le syndicat a confirmé dans un communiqué samedi que la proposition de cette loi en même temps que le dépôt de la plainte de la Palestine auprès de la Cour pénale internationale contre les crimes de guerre commis par l’occupation, et à un moment où le syndicat poursuit ses efforts pour mettre fin aux dossiers juridiques pour déposer des plaintes auprès des tribunaux européens et à la Cour pénale internationale contre les crimes commis contre des journalistes , souligne que le but principal de la loi est d’induire en erreur la justice et de fournir une couverture officielle pour d’autres crimes.
Le Syndicat a en outre appelé les Nations Unies et les institutions internationales concernées à garantir la liberté du travail journalistique et faire pression sur l’entité occupante pour l’obliger à respecter les lois, conformément aux lois et conventions internationales.
Avec AFP + CPI + PalToday