L’Otan arabe que le président arabe comptait mettre au point avec des pays arabes est plus jamais compromis depuis l’éclatement de l’affaire de Khashoggi.
Selon des sources américaines anonymes citées par l’agence Reuters, l’assassinat du journaliste saoudien dissident dans le consulat saoudien à Istanbul a soulevé un certain nombre de complications qui devraient être résolues avant d’aller de l’avant dans ce plan destiné à nuire à l’Iran.
L’un d’entre eux étant que les réunions de cet Otan qui devraient être organisées par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane pourraient très bien soulever de grandes vagues de colère. Surtout que MBS est en tête de ceux qui sont soupçonnés d’avoir commandité l’assassinat du journaliste saoudien.
Alors que les alliés de MBS continuent de le soutenir, à leur tête Israël qui a activé sa machine de propagande à pleine vitesse à son avantage, le séisme provoqué par l’assassinat de Khashoggi n’a pas encore fini ses répliques.
L’avenir de Mohammed ben Salmane, fortement soupçonné d’être impliqué dans le meurtre, s’écrit en pointillé, estime Yves Bourdillon dans le journal français Les Échos. Pour Bourdillon, Mohammed ben Salmane est devenu un paria auprès de ceux-là mêmes qui se battaient pour être pris en selfie avec lui il y a peu, en vantant sa vision et ses réformes.
Même son de cloche de la part Lindsey Graham, un proche de Trump, qui avait qualifié MBS d’« engin de destruction ».
Et de la part aussi de Nabil Mouline, chercheur français au CNRS. Il a prédit que le roi Salmane recevrait probablement des messages lui disant de se débarrasser de son fils, jugeant que « les Occidentaux ont fait le maximum pour maintenir le statu quo mais commencent à se rendre compte que MBS est en fait un fardeau ».
Selon Bourdillon, il est toutefois peu probable que le roi accepte sa révocation. Il lui a confié la mission de réformer le renseignement après l’affaire Khashoggi. Reste l’hypothèse d’un coup d’État, comme celui du conseil de famille ayant destitué le roi en 1964, ou un accident.
Sources: Reuters, al-Mayadeen Tv, Press Tv