Le ministère iranien des Affaires étrangères a « vivement rejeté » vendredi les accusations de Washington selon lesquelles Téhéran aurait omis de déclarer un programme d’armes chimiques, accusant à son tour les Etats-Unis de manquer à leurs engagements.
« Les Etats-Unis ont, comme de coutume, lancé des accusations sans fondement contre la République islamique, que nous rejetons vivement », a affirmé le ministère dans un communiqué, rapporte l’AFP.
En effet, l’origine de cette nouvelle accusation de Washington n’est pas explicitée dans son accusation jeudi contre l’Iran d’avoir omis de déclarer un programme d’armes toxiques à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), en violation des accords internationaux.
« Les Etats-Unis craignent depuis longtemps que l’Iran maintienne un programme d’armes chimiques qu’il a omis de déclarer à l’OIAC », a affirmé jeudi le représentant américain auprès de l’OIAC, Kenneth Ward, lors de la Conférence des Etats membres de l’organisation, basée à La Haye.
Ces nouvelles allégations interviennent dans un contexte de pression croissante exercée sur l’Iran par le président américain Donald Trump, qui a retiré son pays de l’accord nucléaire iranien de 2015 et rétabli une série de sanctions contre Téhéran.
« De telles accusations, fausses et incorrectes, sont uniquement le fait de l’hostilité (des Etats-Unis) envers la nation iranienne et (sont faites) pour détourner l’opinion publique internationale des engagements non respectés et du soutien continu (de Washington) à l’arsenal chimique du régime sioniste et à des groupes terroristes », a ajouté le ministère iranien. Il a en outre promis à l’OIAC une réponse détaillée de la part de la délégation iranienne.
Le ministère iranien a rappelé que les Etats-Unis étaient « le seul Etat membre (de l’OIAC) ayant un arsenal d’armes chimiques, et qui ne s’est pas jusqu’à présent plié à ses obligations de le détruire ».
Depuis la fin de la Première guerre mondiale en 1918, l’Iran est l’un des rares pays à avoir été attaqué par le biais d’armes chimiques, lors de la guerre avec l’Irak (1980-1988).
Des dizaines de milliers de soldats et civils iraniens avaient été victimes de ces armes utilisées par le régime de Saddam Hussein et qui lui avaient été procurées par des usines européennes.