Le gouvernement syrien a violemment critiqué la décision du Qatar de continuer à soutenir les milices terroristes en Syrie, même si les Etats-Unis mettent fin à leur aide, estimant que ces déclarations ne sont qu’une « gorgée destinée à monter le moral des groupes terroristes en débandade en Syrie ».
« Une fois de plus les sbires du mini émirat du Qatar deveoilent leurs liens étrois avec les bandes terroristesen Syrie en leur procurant toutes sortes de soutien militaire, financier et politique », a assuré le ministère syrien des AE, dans un communiqué publié par l’agence syrienne Sana.
» Le régime qatari n’a pas besoin d’affirmer ce que tout le monde sait très bien sur ses relations avec le terroristme takfiriste . Ses médiations nombreuses aux visées sournoises en faveur des terroristes en vue de libérer les kidnappés et les otages ont montré que les cheikhs de Qatar sont un canal de liaison important avec les terroristes », a précisé le texte du ministère , selon lequel l’éradication du terrorisme en Syrie incombe la responsabilité de punir les Etats qui l’ont soutenu.
Samedi dernier, l’agence Reuters a rapporté les propos du ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani qui a déclaré que son pays «continuerait à fournir des armes aux groupes rebelles syriens, même si les Etats-Unis arrêtaient de soutenir ces derniers».
«Nos positions sont basées sur des principes, des valeurs et sur notre évaluation de la situation locale», a expliqué le chef de la diplomatie qatarie, précisant toutefois que Doha souhaitait que Washington demeure son allié. «Nous voulons avoir les Etats-Unis de notre côté, bien sûr, ils sont notre allié historique», a-t-il ainsi assuré.
A diverses reprises durant la campagne présidentielle américaine, Donald Trump a promis un changement dans la politique syrienne des Etats-Unis, soulignant la nécessité de coopérer avec Damas et son allié russe afin de lutter efficacement contre le péril djihadiste. De son côté, le président syrien Bachar el-Assad a récemment qualifié l’ex-candidat républicain d’«allié naturel» si les Etats-Unis se décident à combattre les terroristes au lieu de les protéger.
Des déclarations à même d’inquiéter le gouvernement qatari qui, de même que les Etats-Unis jusqu’à présent, soutiennent militairement les groupes rebelles syriens qui combattent à la fois l’Etat islamique et les autorités du pays.
Cet engagement qatari et occidental en faveur des rebelles dits «modérés», mais aussi contre les terroristes djihadistes, a déjà montré de nombreuses limites : d’une part, la frontière entre rebelles et djihadistes n’est pas toujours aisée à distinguer – les Etats-Unis, par exemple, ayant soutenu les combattants de l’ex-Front al-Nosra, lié à Al-Qaïda, avant de les qualifier d’ennemis.
D’autre part, de nombreux équipements de guerre livrés à des groupes rebelles ont fini entre les mains des forces de Daesh.
Sources: Sana, Sputnik, Reuters
Source: Sputnik