Donald Trump a réaffirmé que le recours à l’armée américaine au Venezuela était « une option » envisagée.
Interrogé, lors d’un entretien avec la chaîne américaine CBS diffusé dimanche, sur ce qui le pousserait à avoir recours à l’armée, le président des Etats-Unis a d’abord expliqué ne pas vouloir se prononcer là-dessus.
« Mais c’est certainement une option », a-t-il reconnu.
Washington avait déjà clairement dit, ces derniers mois et à nouveau ces derniers jours, que « toutes les options », y compris militaire, étaient sur la table.
Donald Trump a reconnu le 23 janvier l’opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela. Ce dernier venait de s’autoproclamer président face au dirigeant socialiste Nicolas Maduro, dont les Etats-Unis ne reconnaissent pas la réélection à la tête du pays.
Washington a déjà pris de strictes sanctions économiques pour tenter de pousser le président Maduro vers la sortie et a notamment appelé l’armée à rejoindre le camp Guaido.
Pressions européennes sur Maduro
Paris a qualifié dimanche de « farce » la proposition du chef de l’Etat vénézuélien Nicolas Maduro d’organiser des législatives anticipées, au dernier jour de l’ultimatum de six pays de l’UE, dont la France, pour convoquer une élection présidentielle.
Six pays européens (Allemagne, Espagne, France, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni) ont donné à Nicolas Maduro huit jours pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient son opposant Juan Guaido comme président.
« L’ultimatum se termine ce soir. Si, d’ici ce soir, M. Maduro ne s’engage pas à organiser des élections présidentielles, nous considèrerons que M. Guaido est légitime pour les organiser à sa place et nous le considèrerons comme le président par interim jusqu’à des élections légitimes », a déclaré la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau.
Les Etats-Unis, le Canada et un nombre des pays d’Amérique latine, dont la Colombie et le Brésil, ont déjà reconnu Juan Guaido.
Soutenu par la Russie, la Chine, la Corée du Nord, la Turquie ou encore Cuba, M. Maduro, 56 ans, rejette l’ultimatum européen et accuse les Etats-Unis d’orchestrer un coup d’Etat.
1ère réunion du groupe de contact de l’UE 7 février à Montevideo
Un groupe de contact international constitué par l’UE pour favoriser l’organisation d’une présidentielle doit se réunir le 7 février à Montevideo, ont par ailleurs annoncé dimanche la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le président uruguayen Tabare Vazquez.
L’UE et huit de ses Etats membres (Allemagne, Espagne, France, Italie, Portugal, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) en font partie, ainsi que la Bolivie, le Costa Rica, l’Equateur et l’Uruguay pour les pays d’Amérique latine.
Source: Avec AFP