Selon les informations de Slate.fr, «chaque année, plus de mille femmes fuient l’Arabie saoudite en quête de liberté». Mais, s’appuyant sur le travail de Business Insider, le site rappelle également qu’un certain nombre de prétendantes à l’exil échouent et se retrouvent bloquées à la frontière, en raison d’une application pour téléphone utilisée en partenariat avec les autorités.
Accompagnant le récent droit pour les Saoudiennes de conduire un véhicule, l’application Abshner [«le prédicateur» en arabe] permet à leurs tuteurs légaux – traditionnellement leur père ou leur mari – de payer leurs amendes ou de renouveler leur permis de conduire.
Mais ceux-ci peuvent également utiliser l’application, afin de spécifier s’ils autorisent ou non les femmes qui sont sous leur tutelle à quitter le territoire. Lorsqu’un tuteur révoque son autorisation, les autorités en sont informées. En conséquence, la Saoudienne concernée se verra refuser l’accès à l’avion, lorsqu’elle présentera son passeport à l’aéroport.
Pour contourner cette disposition, certaines femmes subtilisent le téléphone de leur tuteur pour s’enfuir. D’autres attendent de passer des vacances en famille à l’étranger.
Le 5 janvier, la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed al-Qunun avait fait réagir la presse internationale, en se barricadant dans un hôtel à Bangkok, en Thaïlande, pour échapper selon ses dires aux abus psychologiques et physiques de sa famille. Elle a depuis obtenu l’asile au Canada.
Source: RT