Le Royaume-Uni est « de retour » dans le Golfe et va y renforcer ses engagements sécuritaires, a déclaré vendredi le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, avant un voyage en Arabie saoudite.
Johnson s’exprimait à Manama en ouverture d’un forum annuel sur la sécurité régionale au lendemain de son recadrage par Downing Street pour des propos sur l’Arabie saoudite ne reflétant pas la position officielle du Royaume-Uni.
« La Grande-Bretagne est de retour à l’est de Suez » et va « renforcer de vieilles amitiés », a-t-il affirmé dans la capitale du Bahreïn.
« La Grande-Bretagne a fait partie de votre histoire durant les 200 dernières années et nous serons avec vous pour les siècles à venir », a-t-il ajouté lors de ce forum organisé par l’International Institute for Strategic Studies (IISS).
« Nous allons dépenser 3 milliards de livres (environ 3,6 milliards d’euros) dans le cadre de nos engagements militaires dans le Golfe sur les dix prochaines années », a aussi indiqué M. Johnson. « Votre sécurité est notre sécurité », a-t-il affirmé.
Avec ces propos, Boris Johnson est resté dans la ligne tracée mercredi par la Première ministre britannique Theresa May au sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG), où le Royaume-Uni et le CCG ont lancé un « partenariat stratégique » contre les « actions déstabilisatrices » de l’Iran.
Lors d’une conférence à Rome la semaine dernière, M. Johnson avait accusé l’Arabie saoudite, poids lourd régional et proche allié de Londres, de mener des « guerres par procuration ».
Cette déclaration peu diplomatique, diffusée sur le site internet du quotidien The Guardian, lui a valu un recadrage immédiat, Downing Street affirmant qu’elle ne reflétait pas la position du gouvernement britannique vis à vis du royaume.
A Manama vendredi, le ministre britannique a souligné la nécessité pour l’Arabie saoudite de protéger ses frontières contre les bombardements des forces yéménites.
« Le seul usage de la force » n’apportera pas la stabilité au Yémen, a-t-il encore dit à propos de la guerre saoudienne contre le Yémen.
Avec AFP