Ces cinq derniers jours ont été pénibles pour les groupes jihadistes takfiristes dans les deux provinces voisines d’Idleb et de Hama.
Face à l’armée syrienne, la coalition Hayat Tahrir al-Cham qui compte dans ses rangs l’ex d’Al-Qaïda, le front al-Nosra, a perdu des dizaines de miliciens ainsi que plusieurs villages dans le sud d’Idleb : al-Qassabia, al-Homeirat, al-Hardaneh et al-Ghairoutieh.
De même, les soldats réguliers ont rétabli la sécurité dans la ville stratégique de Kafr Nabouda depuis l’axe du nord-ouest, ce qui constitue un acquis majeur de l’armée syrienne.
Avec plus de 150 terroristes et plusieurs soldats syriens tués au cours des dernières 72 heures, cette bataille dans le nord-ouest de Hama s’est révélée comme l’attaque la plus meurtrière qui s’est produite cette année en Syrie, estime le site en ligne de la télévision iranienne Press Tv .
Un milicien tchétchène et un ancien footballeur
Un milicien d’origine tchétchène, Abou al-Dardae al-Chichani fait partie des tués. Combattant dans les rangs du parti islami-turkestani, il a péri lorsque l’armée syrienne a abattu un véhicule blindé à 2 km de l’axe de la localité al-Jalmat . En même temps, l’aviation militaire russe et syrienne a effectué des raids aériens contre les repères des miliciens à Khan Cheïkhoun, Lattamnah, Kfar Zita, Kfar Nobol, et autres dans les deux provinces d’Idleb et de Hama.
Parmi les tués figure aussi l’ancien footballeur syrien Abdel-Basset al-Sarout, originaire de la ville de Homs. Combattants dans les rangs de Jaïsh al-Ezzat, il avait été blessé mortellement le jeudi, dans la bataille de Tal Maleh. Connu dans le monde du sport et pour ses chants hostiles au pouvoir syrien, il avait fondé deux milices à Homs, Chouada al-Bayyada à Homs, puis Faylak al-Rahmane. après avoir été évacué de sa ville natale en 2014, il avait tenté de rejoindre la milice wahhabite terroriste Daech , mais celle-ci a refusé son allégeance.
Selon l’OSDH, instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale, le village de la colline-clé Tal Maleh dans le nord-ouest de Hama où il a été blessé a été pris au régime le jeudi à la faveur d’une contre-attaque lancée par des jihadistes et des rebelles islamistes.
Et la bataille continue.
Or, dans la matinée de ce dimanche 9 juin, une importante contre-offensive a eu lieu pour la restituer . Elle est dirigée par l’unité du Tigre et son commandant, le général Souheil al-Hassan. L’armée syrienne ayant pris d’assaut les lignes de défense des terroristes situées au sommet de la colline . Elle est toujours le théâtre de violents affrontements, souligne une source militaire.
Suspension des pourparlers Moscou-Ankara
Entretemps, il est question que les négociations entre la Russie et la Turquie portant sur le soutien que cette dernière apporte à HTC semblent trébucher.
Selon le journal londonien arabophone aux capitaux qataris Rai Al-Youm, un mois après le début des pourparlers militaires sur Idleb entre la Russie et la Turquie, il y a des rumeurs sur leur suspension.
Et il semble que c’est la partie russe qui a décidé de les suspendre, en raison du soutien apporté par Ankara aux groupes terroristes opérant dans la zone de désescalade et du renforcement des centres liés à l’armée turque dans le nord-ouest de la Turquie.
« Pour la première fois depuis l’éclatement des affrontements dans le nord de la Syrie, les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) ont fait usage de lance-roquettes et visé un chasseur syrien lors de sa mission dans la banlieue de Hama. Damas et Moscou n’ont pas réagi à cette question. Le soutien militaire direct de la Turquie aux groupes armés à Idlib et dans le nord de la Syrie n’est caché à personne, mais au cas où la Turquie aurait fourni des armes anti-aériennes au Front al-Nosra, cela signifie qu’Ankara serait entré dans une guerre directe avec l’armée syrienne et la Russie ; cela pourrait amener la Russie à appliquer ses menaces concernant le soutien aux Kurdes face à l’armée turque à Tel Raafat », a conclu Rai Al-Youm.
Source: Divers