En juin, la Chine a importé plus d’un million de barils de pétrole iranien, bien que les États-Unis n’aient pas prorogé l’exemption des sanctions accordée auparavant à huit pays importateurs de brut iranien. Un analyste chinois a commenté la situation pour Sputnik.
Rejetant l’imposition unilatérale de sanctions par les États-Unis après leur retrait de l’accord nucléaire de 2015, la Chine continue à importer du pétrole iranien et ce, même après le refus de Washington de proroger l’exemption des sanctions accordée auparavant à huit pays importateurs de brut iranien. Les observateurs n’excluent pas des sanctions américaines contre la Chine, ce qui pourrait compliquer encore plus les difficiles négociations commerciales entre Washington et Pékin.
«Je pense que même sans la question pétrolière, il reste toujours beaucoup de problèmes qui compliquent les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Il est sans doute peu probable que les Américains insistent trop justement sur la question de l’importation de brut iranien par la Chine», a déclaré à Sputnik le directeur du Centre d’étude de la politique extérieure à l’Institut des études internationales de Shanghai Li Weijian.
Et d’expliquer que le commerce entre les États-Unis et la Chine est une «route à double sens» et qu’il était tout aussi important pour les Américains de négocier et de s’entendre.
«La question des importations de pétrole iranien par la Chine impacterait évidemment ces négociations, mais pas beaucoup. Et si les États-Unis décidaient tout de même d’imposer à cause de cela des sanctions à la Chine, cela se répercuterait en premier lieu sur eux-mêmes», a prévenu le professeur.
L’interlocuteur de Sputnik a rappelé que les sanctions unilatérales des États-Unis relevaient de règles intérieures américaines que le reste du monde ne devait pas forcément respecter.
Source: Sputnik