Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a expliqué pourquoi les avions de chasse israéliens violent l’espace aérien syrien sans n’être nullement inquiétés d’être abattus par les antiaériens russes.
C’est le contact direct avec le Président russe qui a empêché un affrontement avec la Russie en Syrie, a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal russe RBC. Faute de quoi l’affrontement entre les forces russes et israéliennes, est «presque inévitable» «à cause de la contradiction entre les tâches de l’aviation russe et les opérations militaires [israéliennes] pendant l’opération en Syrie».
En pleine campagne électorale pour l’échéance législative du 17 septembre, et alors qu’il est au coude à coude avec son principal rival, le centriste Benny Gantz le chef du Likoud étale ce qu’il considère être les acquis de son ancien mandat.
Les F-16 israéliens ont, d’innombrables fois bombardé, des positions militaires en Syrie arguant qu’il s’agissait de bases ou de dépôts d’armes appartenant à l’Iran ou au Hezbollah.
A aucun moment, la DCA russe, dont les S300 déployés en plusieurs dizaines de spécimens sur le sol syrien n’ont riposté.
Ces systèmes antiaériens ont été déployés sur le sol syrien après l’affaire de l’avion russe Iliouchine Il-20 abattu par erreur par un missile syrien qui pourchassait un avion israélien qui s’était dissimulé derrière lui.
Selon Netanyahu, un tel affrontement était presque inévitable «à cause de la contradiction entre les tâches de l’armée de l’air russe et nos opérations militaires pendant l’opération en Syrie».
Il a souligné que les contacts avec Poutine lui étaient précieux et contribuaient au développement de relations économiques mutuellement bénéfiques entre les deux pays.
«Cette coordination n’est possible que parce que le Président Poutine et moi-même nous respectons mutuellement. Nous parlons vraiment sur un pied d’égalité, ouvertement, sans aucune négligence. Nous parlons directement, appelant les choses par leurs propres noms», a conclu M. Netanyahu.
Le Premier ministre israélien n’a toutefois pas expliqué comment il a fait pour persuader le président russe de passer outre de ses attaques contre la Syrie. Ou même de venger la mort de leurs 15 soldats morts dans le crash de l’Iliouchine. Ni les Russes ne l’on évoqué.
Poutine et Netanyahu devraient se rencontrer une énième fois ce jeudi 12 septembre, a révélé le service de presse du Kremlin, pour discuter du développement futur de la coopération bilatérale et échanger leurs points de vue sur la situation au Moyen-Orient.
Le bureau du chef du gouvernement israélien a noté que MM Poutine et Netanyahou envisageaient de discuter «des problèmes régionaux, y compris de la situation en Syrie, en mettant l’accent sur le renforcement des mécanismes de coordination militaire».
Selon l’agence russe Sputnik, depuis l’automne 2015, un mécanisme de communication a été mis en place entre la Russie et Israël, destiné à les protéger contre des affrontements accidentels et autres incidents dangereux lors des opérations militaires en Syrie. Il repose sur une ligne de communication opérationnelle entre la base aérienne russe de Hmeïmim en Syrie et le complexe de commandement et d’état-major israélien de Kiriya à Tel Aviv.
Source: Al-Manar avec Sputnik