Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son grand rival Benny Gantz fourbissent déjà leurs armes: si aucune solution n’est trouvée dans les prochaines heures, ‘Israël’ prendra le chemin de nouvelles élections, les troisièmes en moins d’un an, du jamais-vu pour l’entité sioniste.
Les parlementaires israéliens ont approuvé, ce mercredi 11 décembre, en première lecture un projet de loi pour la tenue de nouvelles élections le 2 mars prochain.
Le projet de loi, qui doit faire l’objet de deux autres lectures en journée, précipiterait de quelques heures la dissolution du Parlement attendue normalement à minuit (22H00 GMT), date-butoir pour que Netanyahu ou Gantz rallie 61 élus sur les 120 du Parlement.
En l’absence d’accord, cet hémicycle disparaîtra au 12e coup de minuit.
Dans ce cas de figure, de nouvelles élections seront en effet déclenchées, avec un vote prévu le 2 mars prochain, les partis de Netanyahu et Gantz.
Netanyahu (droite) et Gantz (centre-droit) ayant déjà donné leur accord de principe pour une élection rapide, avant la fête juive de Pourim.
Ce mercredi, un accord de dernière minute reste toujours techniquement possible, les deux chefs de partis pouvant s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union. Mais, dans ce scénario, Benjamin Netanyahu, poursuivi parla justice, devrait renoncer à demander une immunité juridique ou à être le premier à diriger le gouvernement, insiste M. Gantz.
Premier ministre le plus longtemps en poste de l’histoire de l’entité sioniste -13 ans, dont la dernière décennie sans discontinuer-, M. Netanyahu a été inculpé fin novembre pour corruption, abus de confiance et malversations dans une série d’affaires.
Certains de ses proches, dont son avocat, doivent aussi être mis en examen pour blanchiment d’argent, pour l’achat de sous-marins à la société allemande ThyssenKrupp.
Lieberman, le non-aligné
Dans ce contexte, le centriste Benny Gantz exhorte son rival à se retirer provisoirement des affaires ou à renoncer à demander l’immunité comme condition préalable à un cabinet d’union.
Mais le principal intéressé refuse ces demandes et exhorte plutôt l’ancien chef d’état-major de l’armée à cesser de vouloir être le premier à diriger le gouvernement dans le cadre d’une rotation des deux hommes au pouvoir.
Entre ces deux rivaux, se tient l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, chef de la formation Israel Beitenou, la seule qui reste encore non-alignée et dont le soutien à MM. Netanyahu ou Gantz pourrait suffire à décrocher une majorité et éviter de nouvelles élections.
Source: Avec AFP