La Défense civile de Gaza a déclaré, vendredi soir 17 octobre, que les forces d’occupation israéliennes ont massacré une famille palestinienne en ciblant sans sommation un véhicule civil transportant 11 personnes.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal, a expliqué dans un communiqué que le véhicule transportait 11 membres de la famille Shaaban, dont sept enfants et deux femmes, lorsqu’il a été pris pour cible par l’armée d’occupation israélienne dans le quartier de Zeitoun, à l’est de la ville de Gaza.
Il a indiqué que le bombardement a eu lieu sans sommation préalable et sous prétexte que leur véhicule a franchi la « ligne jaune ».
Tous les membres de cette famille sont tombés en martyre, a-t-on précisé de sources palestiniennes.
M.Basal a en outre souligné qu’« ils auraient pu être avertis ou traités d’une manière qui n’entraîne pas de décès ».
Basal a ajouté : « Cependant, ce qui s’est passé confirme que l’occupation est toujours assoiffée de sang et persiste à commettre des crimes contre des civils innocents ».
La Ligne Jaune est une ligne imaginaire séparant les zones contrôlées par l’armée d’occupation israélienne, où les Palestiniens sont autorisés à circuler dans la bande de Gaza.
L’accord de cessez-le-feu conclu par le Hamas et ‘Israël’ sous l’égide régionale et internationale, entré en vigueur le 10 octobre, stipule que l’armée d’occupation israélienne se retire partiellement de plusieurs zones de la bande de Gaza vers de nouveaux sites de déploiement à l’intérieur de la bande, appelés « Ligne Jaune ».
Réaction du Hamas
En réaction, le Hamas a qualifié dans un communiqué cette agression de « crime horrible », affirmant qu’elle constitue « une violation flagrante de toutes les valeurs humaines et du droit international ».
Il a souligné que « ce massacre met en évidence la politique délibérée de l’occupation visant, sans justification, des civils sans défense ».
Le Hamas a ajouté que le massacre de la famille Abou Shaaban s’inscrit dans le cadre des violations continues du cessez-le-feu récemment conclu. « L’ennemi poursuit ses attaques et ses crimes contre notre peuple, en violation flagrante de toutes les obligations stipulées dans l’accord », a-t-il noté.
Il a en outre affirmé que « le sang des enfants et des femmes de notre peuple reste une cible directe pour la machine à tuer sioniste ».
Le Hamas a par ailleurs appelé le président américain Donald Trump ainsi que tous les médiateurs impliqués dans l’accord du cessez-le-feu à « prendre des mesures sérieuses pour contraindre Israël à respecter l’accord et à stopper de viser les civils ».
Il a également appelé la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les organismes humanitaires à assumer leurs responsabilités en « faisant pression sur Israël pour qu’il mette fin aux crimes de guerre et au génocide contre le peuple palestinien ainsi qu’en demandant des comptes aux dirigeants criminels de l’occupation ».
Et de conclure : « ce massacre s’ajoute à une longue série de crimes commis par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien, confirmant ainsi ses intentions agressives et expansionnistes à Gaza et au-delà ».
Rappelons que depuis le début du génocide israélien à Gaza le 8 octobre 2023, ‘Israël’ a tué environ 67 967 Palestiniens et en a blessé 170 179 autres, principalement des femmes et des enfants.
La famine qu’il a provoquée a coûté la vie à 476 Palestiniens, dont 157 enfants.
Il a également rasé la bande de Gaza, dont la reconstruction, selon les estimations de l’ONU, nécessite 70 milliards de dollars.