Les Etats-Unis attendent le feu vert du gouvernement irakien pour déployer des systèmes antimissiles Patriot sur les bases utilisées par l’armée américaine en Irak, a indiqué jeudi le chef du Pentagone, Mark Esper.
En représailles à l’assassinat par Washington du général Qassem Soleimani à Bagdad le 3 janvier, l’Iran a frappé de 11 missiles la base aérienne de Aïn al-Assad (ouest) et celle d’Erbil (nord), où sont stationnés certains des 5.200 soldats américains déployés en Irak. Le Pentagone a revu encore en hausse ce vendredi le bilan des blessés de la frappe au missile balistique iranienne du 8 janvier contre la base Aïn al-Asad, l’établissant désormais à 64 GI’s.
Questionné jeudi 30 janvier au cours d’une conférence de presse sur le retard pris dans le déploiement de ces systèmes, le ministre américain de la Défense a expliqué que le gouvernement irakien ne lui avait pas encore donné son feu vert.
« Nous avons besoin de la permission des Irakiens, c’est un des problèmes », a-t-il déclaré, rapporte l’AFP.
En outre, le déploiement de missiles Patriot implique le déplacement d’un nombre important de soldats pour assurer son fonctionnement, a souligné le chef d’état-major américain, le général Mark Milley.
« Il faut donc réfléchir à la façon de le faire, et c’est ce que nous faisons en ce moment, » a-t-il ajouté.
En réaction à l’assassinat du général Soleimani et du numéro deux du Hachd Chaabi suite à une frappe US contre leur convoi, l’Irak a exigé que les États-Unis retirent toutes leurs troupes du pays dans un délai de trois mois. Cet ultimatum est aussi adressé à toutes les troupes étrangères.
Le processus de retrait des troupes étrangères sera supervisé par une commission parlementaire, ce qui indique que Bagdad est prêt à prendre les mesures les plus radicales qui soient contre les États-Unis et tous les autres États qui refusent de se conformer à cette exigence parfaitement légale, a indiqué PressTV.