Le gouvernement grec a annoncé mardi l’envoi prochain de missiles Patriot en Arabie Saoudite pour protéger ses sites pétroliers, dans le cadre d’une initiative conjointe avec les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.
Ce déploiement, dont le coût sera supporté par Riyad, vise “à protéger les infrastructures énergétiques cruciales”, a indiqué le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas lors de son point presse hebdomadaire. Ce déploiement, dont la date n’a pas été annoncée, “contribue à la sécurité énergétique, élève notre pays comme facteur de stabilité dans la région et renforce nos liens avec l’Arabie saoudite”.
Outre les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, l’Italie devrait également se joindre à cette initiative, a-t-il dit.
Ce système de défense, qui sera accompagné de 130 militaires grecs, “ne constitue pas une menace pour d’autres pays de la région”, a-t-il assuré.
Cette annonce intervient alors que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis se rend lundi et mardi à Riyad et Abu Dhabi pour attirer les investissements arabes dans l’économie grecque.
“La Grèce est un facteur régional qui soutient la paix et vise à la coopération avec des pays qui oeuvrent pour la stabilité régionale”, a affirmé M. Mitsotakis lors d’un entretien à la télévision Al Arabiya.
L’opposition de gauche grecque a critiqué le déploiement de ces missiles en Arabie Saoudite, le qualifiant d’”aventurisme risqué”.
Dimitris Papadimoulis, eurodéputé de la gauche Syriza, avait tweeté fin janvier que “cette présence militaire grecque en dehors de la Méditerranée serait une première depuis des décennies”.
Le Parlement grec a ratifié la semaine dernière un accord de mise à jour de la coopération militaire en matière de défense avec les Etats-Unis, qui autorise l’utilisation par l’armée américaine d’infrastructures militaires grecques.
Source: Avec AFP