La Chine a exprimé dans un communiqué « sa forte indignation et son opposition ferme » à un tweet vendredi 1er mai de la mission américaine auprès de l’ONU lié à la pandémie et apportant un « clair soutien à la région de Taïwan pour participer à l’ONU ».
Il s’agit d’une « violation sérieuse » de la « souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine » et ce tweet « interfère gravement dans les affaires internes de la Chine », souligne le communiqué de la mission diplomatique chinoise auprès des Nations Unies.
« Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine et Taïwan est une partie inaliénable de la Chine », insiste le communiqué en ajoutant que le principe d’une seule Chine est « observé strictement » au sein de l’Organisation.
Le tweet de la mission américaine à l’ONU, mis en ligne tôt vendredi soulignait que l’ONU avait été fondée il y a 75 ans pour permettre « à toutes les voix de s’exprimer ».
« Interdire Taïwan de l’ONU est un affront non seulement pour le peuple taïwanais fier mais aussi aux principes de l’ONU », ajoutait-il.
Dans la foulée, la mission américaine avait retweeté une série de messages soulignant que la réponse de Taïwan à la pandémie avait été un modèle pour le monde et que l’île méritait sa place au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.
Les relations entre l’OMS et Taïwan étaient tendues bien avant le début de la pandémie mais elles se sont détériorées au cours des trois derniers mois.
L’île a été exclue de l’OMS, au sein de laquelle elle bénéficiait d’un statut d’observateur jusqu’en 2016, année de l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen qui refuse de reconnaître le principe de l’unité de Taïwan et de la Chine continentale au sein d’un même pays.
Le tweet de la mission américaine s’inscrit sur fond de tension croissante entre les Etats-Unis et la Chine, Washington accusant Pékin d’être à l’origine de la propagation du virus et d’avoir dissimulé des informations sur la réalité du danger pour le reste du monde. Une accusation fermement démentie par Pékin.
Source: Avec AFP