L’évènement du 17 avril dans le golfe persique a de nouveau montré les limites de la puissance militaire américaine.
Ce jour-là, 11 vedettes iraniennes avaient fait irruption devant une flottille expéditionnaire » de l’US Navy composée de l’USS Lewis Puller, des destroyers et des hélicoptères Apache en plein manœuvres.
Le magazine américain Forbes a révélé que les navires américains n’ont pas vu les vedettes américaines arriver.
Il a expliqué en détails ce qui s’était passé, et les conclusions qui découlent.
« La vérité est que ni dans le détroit d’Hormuz ni dans le détroit de Taïwan où les USA font face à deux menaces, iranienne et chinoise, les porte-avions et les navires à propulsion nucléaires ne sauraient en venir au bout des nuées de vedettes rapides que les Iraniens ne tarderaient pas à se faire accompagner par des nuées de drones, toutes les deux équipés de missiles de croisière. Ils ne sont pas conçus pour faire face à une attaque massive », a-t-il prévenu, révélant que le commandement naval a raté sa mission de connecter à temps les Apaches qui avaient pourtant la mission de tirer.
D’après la revue américaine, « l’Iran possède actuellement plus d’une dizaine de type de vedettes rapide »
« Selon le commandant en chef du CGRI, il (l’Iran) cherche à imposer deux concepts de « non-pilage » et de « furtivité » à l’ensemble de sa flotte de vedettes rapides. Bref, il travaille à parfaire son concept de USV (unmanned surface vessels ), ce qui rendrait un face-à-face encore plus difficile à contrôler pour les unités marines américaines et moins coûteuses pour les Iraniens.
Le Forbes s’est attardé sur la vedette « Ya Mahdi » qui est un USV conçu suivant ce même concept.
« C’est une embarcation rapide à censeur et à surface radar très basse dont le fuselage est en matière composite et la vitesse de 60 nœuds marine. Il est téléguidé et équipée de trois roquettes ou de missiles », precise-t-il, rappelant que c’est une nuée de cette vedette qui s’est abattu en 2017 sur l’USS Nimitz lors d’un exercice de simulation de guerre du CGRI dans le golfe Persique et qui a provoqué de fortes explosions du modèle reconstruit du navire américain.
« Et bien c’est ce genre d’appareils qui élargissent significativement le risque de confrontation avec l’Iran. »
Pour pallier à ces lacunes, l’US Navy travaille sur un projet dit FFGX en coopération avec les Italiens et les Français, pour la fabrication d’un destroyer différent de classe Bergamini, furtif et doté de radar passive AN/SPY Raytheon et de torpille.
Mais selon Forbes, ce projet présente toutefois des limites : « le nouveau navire qui devrait faire face à des vedettes rapides iraniennes, compterait 200 personnels, ce qui est encore beaucoup où encore sa vitesse qui n’irait pas au-delà de 48 km par heure ».
Plus est-il, il devrait renoncer à « Harpoon », cet engin missile antinavire transhorizon de longue portée, l’un des bijoux du secteur de missile antinavire. Apparemment trop lourd pour la nouvelle frégate.