Le Président turc s’est dit prêt à réinvestir le nord de la Syrie si les milices kurdes ne s’en retiraient pas. Il a également mis en garde contre toute mesure capable de déstabiliser de nouveau la région d’Idlib.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’une nouvelle opération militaire pouvait être envisagée dans le nord de la Syrie, si la promesse faite à Ankara d’un retrait des milices kurdes de la région n’était pas tenue.
«Lorsque nous avons détruit le couloir terroriste qui se construisait le long de nos frontières, nous avons montré que nos frères syriens n’étaient pas seuls. Les poches terroristes qui existent encore en Syrie doivent être nettoyées comme promis ou nous viendrons le faire nous-mêmes», a ainsi déclaré Erdogan lors d’une visioconférence dans la province d’Hatay.
Mise en garde concernant la région d’Idlib
Le chef de l’État turc a également mis en garde contre « toute mesure qui conduirait à une nouvelle catastrophe humanitaire dans la région d’Idlib », en référence à l’escalade des tensions entre Ankara et Damas.
Pour rappel, Damas avait qualifié à plusieurs reprises d’illégale la présence des forces turques dans le nord de la Syrie, où ces dernières ont lancé une opération visant les formations kurdes.
En octobre 2019, les États-Unis et la Turquie avaient annoncé la suspension de l’opération Source de paix, conditionnée à un retrait des formations kurdes d’une zone tampon large de 30 kilomètres, à la frontière syro-turque.
La Russie et la Turquie ont quant à elles signé, en octobre 2019, un mémorandum de compréhension en dix points, portant notamment sur des patrouilles militaires russes et syriennes, dans les secteurs qui bordent la zone où l’armée turque a déclenché l’opération Source de paix.
Le ministre russe de la Défense a par la suite annoncé que le retrait des forces kurdes avait pris fin à temps. Après quoi, les patrouilles russo-turques ont pu débuter.
Source: Avec Sputnik