Le groupe de la Résistance irakienne Kataeb Hezbollah, a menacé d’une grande confrontation contre les Américains, avec de nouveaux armements, au cas où ils ne respectaient pas le délai de sortie de leurs forces d’Irak.
« La trêve conditionnelle qui a été présentée au gouvernement irakien et aux forces étrangères doit être prise au sérieux, car la résistance a fixé des conditions et des limites, après quoi il y aura une confrontation», a déclaré le mercredi 5 novembre le porte-parole du Kataëb Hezbollah, Mohammed Mohi, dans un communiqué.
Il a expliqué que « cette étape serait peut être plus féroce et puissante, et de nouveaux types d’armes y seront utilisés », notant que « les Américains n’appréciront peut-être pas ces capacités, mais ils devraient comprendre que la résistance irakienne est capable de les affronter et de renverser leurs plans ».
M. Mohi a souligné que « le gouvernement doit prêter attention à la souveraineté de l’Irak et contrôler sa terre et son ciel, sinon il tombera dans la catégorie de ceux accusés de collusion avec les Américains ».
Mercredi, une source de sécurité a révélé qu’environ 200 véhicules américains étaient arrivés à la base aérienne d’Aïn al-Asad, à l’ouest d’al-Anbar en Irak.
« L’arrivée du convoi a coïncidé avec les mesures de précaution imposées par les forces américaines sur la base », ajoute la source, citee par le site web irakien al-Maaloumah.
Notant que les véhicules sont destinés au transport des forces américaines dans les régions occidentales de l’Irak.
« La semaine dernière, des mesures draconiennes de sécurité ont été prises pour assurer la sécurité de l’arrivée d’un deuxième convoi comportant des blocs et des murs en béton », a-t-on appris d’une source de sécurité irakienne.
Suite au retrait de plusieurs de leurs bases dans la province d’al-Anbar, les forces américaines ont lancé une opération sans précédent pour fortifier les sites qu’elles ont construits, et ce, malgré le déploiement du système de défense Patriot à Aïn al-Asad.
Depuis l’assassinat le 3 janvier 2020, dans un raid américain près de l’aéroport de Bagdad d’Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de factions militaires qui a combattu Daech avec l’aide de conseillers iraniens, au côté du chef de l’unité al-Qods des gardiens de la révolution iranien, le général Qassem Soleimani, le Parlement irakien a voté à la majorité une résolution réclamant le retrait de toutes les forces étrangères. Par la suite, l’ex-Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a envoyé deux messages dans ce sens au Conseil de sécurité des Nations unies et à la Coalition internationale.
Mais les Etats-Unis refusent d’obtempérer, opérant des redéploiements de certaines bases et concentrant leurs forces dans les plus importantes d’entre elles dont celle de Aïn al-Asad. Cette dernière avait fait l’objet de tirs de missiles iraniens en représailles au double assassinat. Mais pour les Iraniens, la riposte à l’assassinat du général Soleimani n’est pas accomplie.
Source: Divers