Trois nouvelles évolutions sont intervenues ces dernières heures pour ébranler l’authenticité du fameux rapport visant à entacher la réputation du président américain élu, Donald Trump, quelques jours avant son investiture prévue le 20 de ce mois-ci : le FBI n’a pu confirmer certains faits cruciaux, mais il enquête toujours, l’auteur du rapport est désormais introuvable, et l’ambassadeur britannique ayant été mêlé à l’affaire dément toute implication.
Le FBI enquête
Le FBI n’a pas réussi à confirmer l’authenticité des « détails cruciaux » du rapport publié par le site Buzzfeed, selon lequel des « agents russes» auraient collecté des informations compromettantes contre le président élu Donald Trump, relate la chaîne CNN.
« Le FBI est en train d’examiner l’authenticité et la véracité de ces allégations, fondées principalement sur des informations en provenance de sources russes. À ce jour, le FBI n’a pas confirmé l’authenticité de plusieurs détails importants du rapport (contre Donald Trump, ndlr) », poursuit la chaîne, citant des fonctionnaires américains anonymes.
Plus tôt, citant des responsables américains anonymes, la chaîne CNN avait déclaré que les agences de renseignement américaines avait informé le président Barack Obama ainsi que Donald Trump du fait que certains « agents russes » avaient en leur possession des informations compromettantes concernant ce dernier.
Plus tard, le chef des ces services, James Clapper a contacté M. Trump pour nier que ses services étaient derrière la fuite du document.
Alors que le Kremlin a déclaré que la Russie ne recueillait aucune information compromettante sur quiconque, et qu’elle ne travaillait que dans l’intérêt de la paix et de la sécurité mondiale.
Steele introuvable
Par ailleurs, le Wall Street Journal a révélé que l’auteur du rapport publié sur le site Buzzfeed et contenant des informations non vérifiées sur Donald Trump n’était nul autre que Christopher Steele, un Britannique de 52 ans, ancien agent des services de renseignement du Royaume-Uni MI6.
Depuis, ce dernier est introuvable.
Selon le média russe RT, la presse britannique tente en vain de le joindre cet ancien officier de renseignement du MI6.
Devant l’immeuble du centre de Londres où se trouve sa société spécialisée en intelligence économique, Orbis, les journalistes sont aux aguets. La presse britannique, notamment le Telegraph et le Daily Mail ont entrepris de traquer l’ancien espion et vont jusqu’à mener des enquêtes de voisinage près de sa résidence principale, à Wokingham dans le sud-ouest du Grand Londres.
L’auteur du rapport truffé d’erreurs factuelles et d’informations invérifiables, selon RT, serait «terrifié concernant sa sécurité», croit savoir le Telegraph et pourrait même avoir déjà fui à l’étranger. L’ancien espion aurait ainsi quitté son domicile dès que son nom a été rendu public le 11 janvier 2017. Selon une source citée par le quotidien britannique, il craindrait même des représailles, non seulement rapides mais aussi dangereuses.
Barrow dément
Depuis la publication par BuzzFeed le 10 janvier 2017 de l’intégralité de ce rapport de 35 pages, les révélations se succèdent autant sur la source du document que sur son parcours et sur la façon dont il est arrivé entre les mains du FBI.
Le rapport a vraisemblablement été financé par des représentants du Parti républicain mais aussi par des membres du Parti démocrate, affirme le journal britannique Daily Mail.
Christopher Steele l’aurait fourni au FBI par le sénateur John McCain.
Et l’intermédiaire serait l’actuel ambassadeur britannique Tim Barrow.
Tim Barrow s’étant rendu à Washington au mois de juillet, ce qui ajoute aux suspicions concernant le tout nouvel ambassadeur britannique auprès de l’Union européenne.
« Je n’ai rien à voir avec ça ! », a-t-il toutefois protesté, rapporte RT.
Double jeu
Interrogé par RT, le vice-président de Debout la France, Dominique Jamet estime que les adversaires de Trump essaient de le couler par tous les moyens.
Relevant ce qu’il considère être la bassesse du niveau des accusations », d’autant qu’elles sont sans preuves, Jamet constate que les services de renseignement américains semblent jouer un drôle de jeu : qui ne disent ni oui ni non et qui accréditent ce qu’ils ne prouvent pas.
Sources: RT, Sputnik.