Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré jeudi que « son jugement sur le président intérimaire syrien Ahmad al-Charaa dépendait de l’évolution de la situation sur le terrain ».
« La Syrie deviendra-t-elle un pays pacifique ? Éliminera-t-il les djihadistes au sein de son armée ? Coopérera-t-il avec moi pour établir une zone démilitarisée dans le sud-ouest de la Syrie, à la frontière du Golan ? », a demandé M. Netanyahu, selon le Times of Israel.
Il a ajouté : « Les Druzes syriens ont été torturés et massacrés, presque aussi violemment que lors des événements du 7 octobre 2013 », a-t-il affirmé.
Il a poursuivi : « Si le sud-ouest de la Syrie est démilitarisé et qu’une protection permanente est assurée aux Druzes qui y vivent, alors nous pourrons aller de l’avant. »
Concernant l’avenir de Gaza, M. Netanyahu a affirmé : « Israël ne confiera sa sécurité à aucune partie extérieure, que ce soit à Gaza ou ailleurs. »
Mercredi, des soldats israéliens sont entrés dans le village de Rasem al-Qata, dans la campagne méridionale de Quneitra, au sud-ouest de la Syrie.
La télévision d’État syrienne a rapporté que « les forces d’occupation israéliennes sont entrées dans le village et ont établi un point de contrôle militaire, empêchant les habitants de passer ».
Le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Charaa, a affirmé que « l’incursion israélienne en Syrie ne relève pas de préoccupations sécuritaires, mais d’ambitions expansionnistes ». Il a souligné que Damas menait des négociations directes avec Tel-Aviv, mais que cette dernière devait se retirer aux frontières du 8 décembre pour que des progrès puissent être réalisés sur ce dossier.
Il a ajouté : « Israël a occupé le plateau du Golan sous prétexte de légitime défense, et aujourd’hui, il impose des conditions dans le sud de la Syrie sous le même prétexte. Dans quelques années, il pourrait occuper le centre de la Syrie sous prétexte de protéger le sud, et, suivant cette logique, il pourrait finalement atteindre Munich. »
Il a ajouté : « Nous sommes engagés dans des négociations directes avec Israël et nous avons fait de grands progrès vers un accord. Mais pour parvenir à un accord définitif, Israël doit se retirer aux frontières qui existaient avant le 8 décembre », précisant que « les États-Unis nous soutiennent dans ces négociations et que de nombreuses parties internationales partagent notre point de vue. Aujourd’hui, nous avons constaté que le président américain Donald Trump soutient également notre position et fera tout son possible pour trouver rapidement une solution à ce problème. »
Source: Médias



