Grande victoire pour les forces yéménites de Sanaa: la route de la ville de Ma’reb est désormais ouverte
La vendredi 22 novembre, l’armée yéménite et les combattants des comités populaires d’Ansarullah ont conquis la base militaire stratégique al-Mass, située à l’ouest de cette ville.
Elle était occupée par les forces d’Abed Rabbo Mansour Hadi, le président démissionnaire contesté soutenu par l’Arabie saoudite et consorts, depuis décembre 2015.
C’était la dernière ligne de défense de la ville de Ma’reb, capitale du gouvernorat éponyme.
Les houthis et l’armée ont lancée l’assaut de toutes les directions, après l’avoir entièrement encerclé, rapporte le site d’information pro Hadi, 4May, après avoir annoncé sa chute entre leurs mains.
Et de poursuivre que les forces yéménites et saoudiennes se sont retirées du camp dans la nuit de vendredi.
« Les forces saoudiennes ont évacué 18 véhicules militaires saoudiens et deux pièces d’artillerie de leurs positions à al-Mass et Wadi al-Jamidar en direction du camp al-Tadawine, dans le gouvernorat de Ma’reb », a indiqué le site.
Selon ce dernier, en un mois de combats, 150 miliciens des forces de Hadi ont été tués et 200 autres blessés.
« Les houthis ont détruit des dizaines de véhicules et se sont emparés des dépôts d’armes et d’équipements », a-t-il ajouté.
La prise de ce camp stratégique permet aux forces yéménites une grande marge de manœuvre pour prendre le contrôle des régions désertiques restantes entourant la ville. Elles devraient avancer vers la région al-Dachouch, qui surplombe les deux camps Sahen al-Jin et Tadawin, et le ministère de la Défense de Hadi, situés à l’entrée ouest de Ma’reb.
Cet exploit fournira aussi une protection aux forces de Sanaa des attaques dans le dos de la part des forces adverses.
Évoquant les combats qui avaient eu lieu la semaine passée, un chef militaire des forces Hadi qui s’appelle Soultane al-Roussa a commenté sur sa page Twitter : « cette guerre ne ressemble à aucune guerre. Les éléments des deux camps se sont combattus au corps-à-corps ».
Il a aussi été question de raids hystériques lancés par la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre ce pays, certains ayant frappé leurs propres mercenaires.
Ansarullah avait entrepris une médiation avec les tribus du district de Raghwane, non loin du camp al-Mass, ce qui avait permis d’épargner leurs villes et villages.
De même avec la tribu al-Jadeane, dont les terres s’étendent depuis la capitale Sanaa, jusqu’à l’ouest de Ma’reb et l’est d’al-Jawf. Ses chefs et notables s’étaient rendus le mercredi 11 novembre à Sanaa où elles ont prêté allégeance à Ansarullah. Ce qui a choqué les forces de Hadi d’autant que les fils de cette tribu avaient combattu dans leurs rangs et perdu 700 d’entre eux.
Coup dur aussi pour ces dernières : lors d’une réunion, la semaine passée, dans le camp al-Tadawine, le siège le plus important des forces de la coalition au nord-ouest de Ma’reb, pour discuter des dernières évolutions sur le terrain, un missile balistique non revendiqué par les houthis s’est abattu sur eux tuant des chefs militaires pro Hadi et trois officiers saoudiens.
Deux jours auparavant, avaient été liquidé sur le front de Medghal, dans des circonstances mystérieuses, le commandant de la première brigade d’infanterie Jabli, fidèle à Hadi, le général de brigade Muhammad Musaad Jaaban.
Il a été question de différends qui se sont attisés entre lui et le chef d’état-major des forces de Hadi, le général de division Saghir bin Aziz. Selon les observateurs, ce désaccord expliquent que les raids de la coalition seraient des règlements de compte entre les forces pro Hadi qui combattent sur les fronts de Ma’reb et d’Al-Jawf.
La semaine passée, les forces de Sanaa avaient également lancé un assaut de grande envergure à l’est d’al-Jawf , où elles ont conquis trois régions situées à la frontière avec l’Arabie saoudite, en riposte à une attaque lancée par les forces de Hadi sur deux fronts de ce gouvernorat en vue d’alléger la pression sur celui d’al-Mass.
Source: Divers