Il aura fallu quatre ans pour que le tribunal militaire donne son verdict sur le scandale qui a secoué les Forces de sécurité intérieure (FSI) en raison de l’implication d’un commandant d’unité, d’officiers et d’officiers dans le vol de milliards de livres de fonds d’aide à la maladie pour les soldats de la direction.
Selon le journal libanais al-Akhbar, le tribunal dirigé par le général de brigade Mounir Shehadeh a rendu ses verdicts sur 27 accusés d’avoir dérobé la belle somme de 36 milliards de livres libanaises, l’équivalent à l’époque des faits de 24 millions de dollars.
Ils ont été condamnés pour détournement de fonds, exploitation de l’emploi et abus de pouvoir.
Ainsi, l’ancien commandant de l’unité d’administration centrale des forces de sécurité le général de brigade Mohamad Qasem a écopé une peine de cinq ans de prison et une amende de 250 millions de livres. Ses biens, meubles et immeubles ont été confisqués.
La même punition a été infligée à l’un des officiers de la division administrative, le lieutenant-colonel Mahmoud Al-Qaisi, considéré comme le principal assistant et partenaire du général de brigade dans le crime commis.
Le verdict a confirmé la conclusion du juge d’instruction selon laquelle le commandant de l’Unité d’administration centrale des Forces de sécurité intérieure, le général de brigade Mohamad Qasem, avait mis en place un réseau de fraude, vol et contrefaçon composé d’officiers, dont la mission était de manipuler les factures et l’aide sociale afin de détourner les fonds publics et de les partager entre eux.
Il a également été constaté que les accusés avaient fabriqué des factures d’achat falsifiées de médicaments et d’hospitalisation et avaient délibérément signé une fausse aide aux malades.
Ils ont également participé avec d’autres, à des activités de fraude sur la qualité des matériaux livrés dans les contrats de construction ou d’équipement des bâtiments officiels.
Ils ont falsifié les spécifications des matériaux et des pièces utilisés dans les pièces de rechange des forces de sécurité intérieure.
Revenant aux enquêtes, une faille fondamentale a été enregistrée pour le commandement de la Direction générale des Forces de sécurité intérieure, qui a accepté de mettre les fonds de maladie et d’aide sociale, qui ont été restitués à la direction, dans le compte personnel de l’officier chargé de verser ces aides.
Ce dernier déposait et retirait de l’argent, sans organiser aucun inventaire, que ce soit avec l’argent qu’il lui était livré ou qu’il payait, puis demandait des milliards sans aucun document prouvant qu’il a dépensé l’argent qui lui avait été précédemment remis.
Selon al-Akhbar, l’enquête a révélé qu’au cours de l’année 2013, des chèques avaient été placés en gros au nom du responsable du bureau de crédit, qui récupérait leurs intérêts en violation de la loi. Elle a également révélé l’existence de faux tableaux avec des signatures contrefaites de malades et de l’aide sociale à l’insu des propriétaires.
L’enquête a révélé une altération sur les offres de prix pour les réparations des mécanismes fournis par les garages sous contrat avec les forces de sécurité, les pièces de rechange pour les véhicules étaient achetés avec la facture au lieu de l’appel d’offres public imposé.
Parmi le officiers et les sous-officiers condamnés jeudi figurent le secrétaire de l’ancien commandant de l’Unité d’administration centrale, le ===Khaled Najm, qui a été condamné à quatre ans d’emprisonnement et à payer une amende. Ses biens, meubles et immeubles ont été confisqués.
Figure aussi le général de brigade Nizar Bou Nasreddine qui a été condamné à deux ans de prison, à une amende de 100 millions de livres et à la confiscation de ses biens meubles et immeubles.
Des peines ont également été prononcées : quatre ans de prison à deux sous-officiers, deux ans pour un sous-officier et la confiscation de leurs biens meubles et immeubles.
Le verdict a prouvé que c’est le chaos et l’absence de responsabilité qui ont conduit à la prolifération des vols dans des cadres divers, car les officiers et sous-officiers ont délibérément falsifié les listes en insérant depuis longtemps les noms des militaires décédés ou retraités.
Les accusés ont persuadé des militaires de demander une assistance de maladie, à condition qu’ils facturent les deux tiers de sa valeur. Une fois le «retour» obtenu, il était divisé entre les personnes impliquées, celles qui facilitaient leurs affaires et ceux qui gardaient le silence.
Source: Médias