Lors de son récent discours, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s’était dit étonné que les résultats des enquêtes menées sur l’explosion du port n’aient pas encore été rendues publiques.
« De point de vue étiquette et moral, il en incombe au commandement de l’armée libanaise et aux Forces de sécurité intérieure (FSI) de dire au peuple libanaise quelle est le résultat de l’enquête. Vous êtes parvenus aux conclusions. Pourquoi ne devrait-elle pas être connues par le peuple libanais », a-t-il déploré le vendredi 8 janvier.
Cette enquête sur l’explosion du 4 août qui avait détruit presque entièrement le port de Beyrouth, ainsi que des quartiers avoisinants, tuant plus de 200 personnes et blessant plus de 6.000, avait été menée par le FBI américain, des enquêteurs français ainsi que par l’armée libanaise et le Département des renseignements des FSI.
Selon des sources qui se sont confié pour la télévision al-Manar, ces investigations se sont penchées sur les causes directes de l’incendie, les causes directes de l’explosion et les produits explosifs qui étaient présents dans le hangar 12 ou était stocké le nitrate d’ammonium. Quelque 1.700 tonnes.
Elles se sont basées sur une trentaine d’échantillons prélevés de la scène de l’explosion : du sol, de la mer, des corps qui ont explosé, des corps fixes et d’autres mobiles. Le tout pour savoir si l’explosion était préméditée ou accidentelle.
Les sources non identifiées ont assuré pour al-Manar que l’explosion n’a été causée ni par un missile, ni par une agression extérieure, ni par des produits utilisés pour déclencher l’explosion ni par aucun acteur quel qu’il soit.
Elle est due à l’opération de soudage de la porte qui avait eu lieu quelques heures avant l’explosion et aux quelques étincelles qu’elle a laissées à l’intérieur du hangar pendant plus d’une heure, jusqu’à leur arrivée aux feux d’artifice, provoquant un incendie puis l’explosion d’une partie du nitrate d’ammonium.
Certains échantillons ont décelé la présence sur la scène de l’explosion de soufre que l’on retrouve dans les feux d’artifice.
« Tout est désormais élucidé aussi bien pour la direction des forces de sécurité libanaise que pour les enquêteurs étrangers sur les circonstances de l’explosion, ses causes, son modus operandi, sa quantité. Une question s’impose pourquoi ne pas en avoir informé l’opinion publique ? », s’est interrogée la correspondante d’al-Manar.
Selon ses sources, les résultats de l’enquête extérieure ne seront pas différents de celle effectuée à l’intérieur.
« Si l’explosion avait été perpétrée à cause d’un acteur quelconque, les Américains auraient eux-mêmes révélé ces conclusions parce qu’ils auraient entre les mains la preuve pour pouvoir lancer leurs accusations à droite et à gauche, dans la direction qu’ils voudraient. Et parce qu’il n’en est rien, la réalité sur ce qui s’est passé a été occultée. Dans le but de semer le doute, d’exploiter le sang qui a coulé et de lancer les accusations politiques de la part de ceux qui voudraient en bénéficier », a conclu cette source pour al-Manar.
Cette dernière faisait allusion à la campagne d’accusations infondées montée de toutes pièces par des protagonistes pro américains au Liban pour imputer la responsabilité de cette explosion au Hezbollah. Une campagne qui n’a pas porté ses fruits malgré les moyens financiers et médiatiques qui lui ont été accrédités selon les responsables américains eux-mêmes.
Source: Al-Manar