L’Arabie saoudite a exécuté trois de ses militaires qui faisaient partie de son ministère de la Défense, deux semaines après que les autorités de Sanaa ont annoncé la présence de combattants saoudiens parmi leurs forces. Riad reconnait indirectement que Sanaa a pu infiltrer ses forces terrestres.
C’est le ministère saoudien de la Défense qui a annoncé, le samedi 10 avril, avoir appliqué la peine de mort à l’encontre de trois de ses militaires accusés d’avoir commis « une haute trahison en coopération avec l’ennemi ».
Ils appartenaient aux employés du minisère saoudien de la Défense, précise sur Twitter ce dernier, qui n’a pas précisé de quel ennemi il s’agit.
En outre, rapporte le quotidien libanais al-Akhbar, les forces du président pro saoudien contesté Abed Rabbo Mansour Hadi ont fait état que 9 officiers yéménites mercenaires qui combattaent dans les rangs de la Coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre le Yémen ont eux aussi été traduits devant le ministère saoudien de la Défense qui les accuse de haute trahison.
Le mois dernier, Riad avait condamné à mort un certain nombre des mercenaires à Jizane (sud de l’Arabie) au motif de collaboration avec l’armée yéménite et Ansarullah et de complot pour tuer un officier saoudien.
L’Arabie saoudite détient toujours des dizaines des mercenaires suite à des manifestations qui ont eu lieu dans les bases saoudiennes à la frontière sud du Royaume. Les militaires arrêtés depuis l’année dernière, réclamaient le versement de leurs salaires et leur retour à leur pays le Yémen.
Depuis le début de cette année, l’Arabie saoudite a pris une série de mesures pour empêcher que ses forces ne soient infiltrées par Sanaa. Elle a interdit à tous les techniciens yéménites, travaillant pour la compagnie pétrolière d’Aramco, de se rendre vers les champs pétrolifères, raffineries, et les réservoirs de cette entreprise dans tout le Royaume.
Ces mesures interviennent après une série de frappes aériennes qui ont visé le géant pétrolier d’Aramco, dans différentes régions de l’Arabie saoudite avec une haute précision.
En outre, les saoudiens s’inquiètent du fait que certains de leurs militaires faits prisonniers par l’organisation Ansarullah ont refusé de revenir avec leurs confrères lors de leur libération et son restés combattre avec les Houthis. Dont un certain Abdel Aziz Abou Al-Iz qui a été tué récemment durant les combats à Sarouah.
Selon des sources informées de Sanaa, les autorités saoudiennes ont exécuté 24 officiers et soldats saoudiens au motif qu’ils ont collaboré avec les Houthis. Certains d’entre eux avaient été fait prisonniers puis relachés à la fin de l’an dernier , dans le cadre d’un échange de prisonniers entre Sanaa et Riad.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar