La police de l’occupation israélienne a lancé une vaste campagne d’arrestations contre les Palestiniens des territoires de 1948 qui ont pris part à des manifestations contre la violence des colons et la répression des forces israéliennes contre l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa et la campagne de bombardement militaire de 11 jours contre Gaza, qui a tué plus de 280 personnes.
Dans un communiqué de dimanche soir, rapporte le site d’information Fr24 news, la police d’occupation israélienne a déclaré qu’environ 1 550 personnes avaient déjà été arrêtées depuis le 9 mai dans la campagne baptisée « Opération loi et ordre ».
Des milliers de forces de sécurité de « toutes les unités » sont déployées pour mener des raids dans des villes majoritairement habitées par les Palestiniens qui sont restés sur la terre de leurs ancêtres et qui représentent environ 20% de la population du pays.
Le communiqué de la police israélienne ne dit pas que la campagne visera les colons juifs qui ont attaqué les Palestiniens et leurs maisons, comme le montrent des vidéos et des images largement partagées sur les réseaux sociaux.
La police – y compris les gardes-frontières et les brigades de réserve – fouilleront les maisons et mèneront des «enquêtes» jusqu’à ce que des accusations soient déposées et des peines de prison imposées, a-t-il ajouté.
Hassan Jabareen, le directeur général d’Adalah (Justice), le Centre juridique pour les droits de la minorité palestinienne a déclaré que la campagne était une « guerre » contre les manifestants palestiniens, les militants politiques et les mineurs.
Des rassemblements dans des villes comme Haïfa, Yafa, Lod et Nazareth ont commencé plus tôt ce mois-ci en solidarité avec les familles palestiniennes confrontées à l’expulsion forcée imminente de leurs maisons à Cheikh Jarrah dans la ville sainte d’al-Qods.
Au cours des sit-in, plusieurs Palestiniens ont été agressés par des colons juifs qui parfois, soutenus par la police israélienne, ont défilé dans les rues en scandant des slogans anti-palestiniens, y compris « mort aux Arabes ».
D’autres ont été tués alors que les manifestations se développaient rapidement à la suite de l’attaque des forces israéliennes contre des fidèles dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa et de l’offensive militaire israélienne qui a suivi sur Gaza.
Le 10 mai, un résident palestinien a été abattu par un colon juif qui faisait partie d’une foule d’extrême droite. Et le 19 mai, Mohammed Kiwan, 17 ans, a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la tête par la police israélienne dans la ville d’Oum al-Fahem.
Des dizaines d’autres ont été arrêtés et certains attendent toujours des accusations formelles.
À ce jour, 140 actes d’accusation ont été portés contre 230 personnes, dont la majorité sont des Palestiniens, y compris des mineurs, ont rapporté les médias locaux. Ils ont été accusés d’avoir agressé des policiers, mis en danger la vie de citoyens dans les rues, manifesté, lancé des pierres et incendié.
En outre, le tribunal israélien de la ville de Haïfa a décidé de prolonger la durée de l’arrestation administrative du religieux palestinien Kamal al-Khatib , qui est le vice-président du mouvement islamique dans les territoires de 1948.
Il avait été arrêté à Kfar Kena à al-Jalil (Galilée), depuis une dizaine de jours lors d’une campagne de perquisitions des maison à al-Khalil (Galilée) sous prétexte qu’il appartient à « une organisation terroriste »
Son arrestation avait soulevé une vague de protestations dans les territoires de 1948, à Oum al-Fahem entre autres.
Un jeune garçon de 10 ans figure parmi ceux qui ont été arrêtés par les soldats israéliens dans la localité Beit Hanina à al-Qods Jérusalem, au motif qu’il jetait des pierres.
Et dans la village al-Janiyeh, à l’ouest de Ramallah, un colon a ouvert le feu sur une adolescent palestinien de 15 ans, Nadim Mazloum et l’a blessé à la main, a rapporté le site d’informations palestinien Pal Today.